Technicolor : "Propose reprise d'usine"

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Les salariés d'Angers ont découvert dans la presse la petite annonce pour leur entreprise.

"Recherche un ou plusieurs industriels intéressés par la reprise, totale ou partielle, des activités du site dans le cadre d’une stratégie produit renouvelée". C'est par cette petite annonce parue la semaine dernière dans Les Échos que les salariés de Technicolor à Angers ont appris que leur usine était à vendre.

"On n'est plus du tout considéré"

Une méthode qu'ils ont bien du mal à accepter. "Ils se fichent de nous. On n'a pas l'impression de valoir quelque chose, on est moins que rien", commente une des salariés de l'usine qui a produit pendant des années les téléviseurs français. "Être mis comme ça dans des petites annonces. C'est comme un peu comme un vieux véhicule qu'on met en vente. On n'est plus du tout considéré", ajoute une autre au micro d'Europe 1.

La direction de Thomson Angers assure de son côté qu'il s'agissait juste d'un moyen "pour élargir la recherche de candidats". Quatre repreneurs se trouvaient déjà sur les rangs, pour des reprises partielles, rapporte Ouest France. D'autres projets seraient, toujours selon la direction, "porteurs et intéressants".

Une volonté de fermer l'usine ?

Mais pour l'intersyndicale de l'usine qui comptait 2.000 salariés dans les années 90, la direction veut volontairement mettre la société en faillite. "Technicolor a organisé cette situation afin de faire entendre au tribunal de Nanterre une cessation de paiement pour qu'ils fassent l'économie de ce qu'ils doivent aux salariés qui sont encore 350. En fait, ils veulent se débarrasser de nous sans que ça leur coûte un sou, et que ce soit la collectivité qui paye", déplore Martine Guilbert de la CGT au micro d'Europe 1.

Les syndicats en appellent au gouvernement, ils ne veulent pas voir leur usine fermer en catimini. Ils demandent donc une réunion avec Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif.