Tarn : des parents occupent une école

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avec Benjamin Peter , modifié à
REPORTAGE - Ils dénoncent les sureffectifs et réclament la création d'une classe supplémentaire.

L'INFO. "Nos enfants ne sont pas des sardines", c'est avec ce slogan écrit en gros sur sa façade que l'école de Verdun-sur-Garonne, dans le Tarn, entre Montauban et Toulouse, a fait sa rentrée mardi. Enfin pas tout à fait, puisque les parents d'élèves ont décidé d'occuper l'établissement pour dénoncer les sureffectifs et réclamer la création d'une classe supplémentaire. Reportage.

Entre 29 et 32 élèves par classes. Cela fait trois ans que les parents de Verdun-sur-Garonne attendent la création d'un poste d'enseignant. Parmi eux, Stéphane qui en ce mardi soir de rentrée, prépare son sac de couchage pour passer la nuit dans l'établissement. "On est déterminé à occuper l'école tous les jours", assure ce père de famille au micro d'Europe 1. "Il y aura des ateliers sur le thème de la sardine puisque les élèves sont serrés comme des sardines dans les classes : il y a entre 29 et 32 élèves par classe. En CP ce n'est pas terrible", explique-t-il.

Les parents organisent les activités. Les enseignantes accueillent les enfants chaque matin mais ce sont les parents qui organisent ensuite les activités. Et il y en a pour tous les goûts : "il y a un 'foot-sardine', un 'la sardine-a-dit', un 'sardine-pêcheur', le même jeu que 'poisson-pêcheur'", détaille Laurence, une des mamans campeuses. "Il y a également un jeu qui consiste à découper des sardines pour les coller dans le dos. Le dos des autres enfants vaut deux points, celui des maitresses c'est 10 points.  On a fixé celui de l'inspecteur académique à 40 points mais là ils n'ont pas osé".

Un rendez-vous avec l'inspecteur académique. Aurélie aussi a passé sa nuit dans l'école.  Elle a déplié sa tente au milieu de la cour, sur un sol un peu dur. "Dormir, c'est une anecdote", assure-t-elle, déterminée. "L'année c'est autre chose pour les gamins quant ils nous rapportent tous les jours qu'ils en ont marre. Pour les enseignants c'est pareil : je vous mets au défi de vous occuper de 32 enfants dans une classe, c'est pas possible".  Mercredi, les activités sardines devaient reprendre pour les enfants. De leur côté, les parents ont rendez-vous avec l'inspecteur académique en fin de matinée.  Pour obtenir gain de cause.