Les opérations "coups de poing" contre l’ETA se poursuivent. En deux jours, ce sont au total cinq caches d’armes qui ont été mises au jour dans le Sud de la France. Les policiers ont fait là de "très belles prises", selon une source judiciaire. Cet arsenal aurait pu permettre à l’appareil logistique de l’organisation séparatiste basque de réaliser une série d’attentats.
Quatre caches ont été découvertes dans le seul département de l’Hérault. A Ferrals-les-Montagnes, les enquêteurs ont notamment mis la main sur une quinzaine d'armes de poing, 2.000 cartouches, une cinquantaine de détonateurs et de la pentrite, un explosif très puissant. Près de Vieussan, la cache contenait une bombe ventouse, du matériel pour fabriquer des explosifs et de la documentation, selon une source proche de l’enquête. Une troisième cache, découverte jeudi à Camplong, recelait un "abondant matériel" avec lequel "ETA aurait pu fabriquer des dizaines de bombes ventouses", selon le ministère espagnol de l'Intérieur. Une autre cache souterraine, ne contenant pas d'armes mais 25 kilos de nitrate d'ammonium, 12 kilos de pentrite et de nombreux éléments électroniques a été mise au jour vendredi après-midi à Minerve.
Jeudi, une autre cache d'armes de moindre importance avait également été découverte dans les Pyrénées-Atlantiques à Hélette. La veille, c'est dans une localité des Hautes-Pyrénées, à Ferrières, que les enquêteurs ont mis la main sur une cache contenant notamment quatre fûts de 25 litres de nitrate d'ammonium et 12 kg de nitrométhane, entrant dans la composition d'explosifs.
Ces découvertes de caches d'armes et d'explosifs interviennent peu après l'interpellation mercredi de trois membres présumés de la logistique d'ETA dans la station de ski du Corbier-Villarembert en Savoie. "C'est naturellement un signe très positif dans la lutte contre ETA et la démonstration de la qualité de la coopération qui existe entre les autorités françaises et espagnoles", s'est félicité vendredi le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.