Salariés bloqués, ce qui vous attend

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Hélène Favier , modifié à
Congés sans solde ou maintien de salaire ? Ce que peuvent espérer les voyageurs bloqués à l’autre bout du monde.

Salariés bloqués : qui doit payer ? A priori le salarié. Certes, le vacancier n’y est pour rien, mais son employeur n’est pas non plus censé savoir s’il se trouve en vacances à l’étranger ou non. L’absence va donc être décomptée du salaire du voyageur bloqué via des jours de congés sans soldes.

Le salarié peut toutefois bénéficier d’accords collectifs plus avantageux au sein de son entreprise ou s’arranger avec sa direction des ressources humaines pour que, par exemple, cette absence soit décomptée sur ses jours de congés payés ou ses RTT.

Dans tous les cas, le salarié doit prévenir son employeur pour lever soupçon d’abandon de poste.

Existent-ils des cas particuliers ?Selon le quotidien les Dernières nouvelles d’Alsace, le droit local d'Alsace-Moselle est particulièrement avantageux pour les salariés concernés. Quand, il s’applique, le salarié a le droit au maintien de son salaire. Selon le journal, le droit local prévoit en effet que le salarié « dont le contrat de travail est suspendu pour une cause personnelle indépendante de sa volonté et pour une durée relativement sans importance a droit au maintien de son salaire ».

Les enseignants absents seront-ils payés ? Luc Chatel, le ministre de l'Éducation nationale, a indiqué lundi que les enseignants absents seraient payés.

Quid des salariés dont l’entreprise est victime du nuage ? Patronat et syndicats ont négocié lundi un accord pour une allocation temporaire de l'Unedic. Elle est destinée aux salariés d'entreprises dont l'activité pâtit directement de la paralysie des aéroports, et qui ne peuvent bénéficier du chômage partiel. L'accord prévoit une allocation forfaitaire de 3,31 euros par heure (16,55 euros par jour) pour les employés de ces entreprises contraintes de cesser temporairement leur activité.

L'assurance chômage va ainsi compléter une allocation versée par l'Etat pour couvrir notamment les salariés des zones aéroportuaires (avitailleurs, duty shops, etc). L'allocation exceptionnelle sera versée par Pôle emploi, pour le compte de l'assurance chômage, "pour tous les jours chômés et dans la limite de 42 jours", selon le texte de l'accord.