Safran : pas de vol de "données sensibles"

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avec AFP , modifié à

Un responsable du groupe de défense et d'aéronautique Safran évoque dans Les Echos de mercredi les "deux cyberattaques" contre le groupe et sa filiale Turbomeca mais parle d'un préjudice "faible", assurant qu'il n'y a "jamais eu d'exfiltration de données à caractère industriel". Une enquête judiciaire est en cours depuis l'automne au tribunal de Nanterre sur des soupçons d'espionnage industriel au préjudice de Turbomeca, une filiale de Safran qui fabrique des composants de moteurs d'hélicoptères.

Le directeur de la protection industrielle de Safran, Michel Pagès, explique dans Les Echos qu'une première cyberattaque a démarré le 18 juin 2009 au moyen d'un "logiciel malveillant qui cherchait à cartographier le système d'information de Turbomeca". "Nous avons averti la DCRI (contre-espionnage) mais sans porter plainte car l'attaque a été neutralisée très rapidement", a-t-il ajouté.

Une seconde attaque, le 18 janvier 2010, "a visé l'informatique centrale de Safran" et "là encore, on tentait de dresser la cartographie du système d'information du groupe". Une plainte a été déposée, précise le responsable. Le préjudice "est faible" et "il n'y a jamais eu d'exfiltration de données à caractère industriel" et "si des données ont été exfiltrées, ce ne sont que des données partielles sur notre système d'information", ajoute Michel Pagès. Il réfute par ailleurs que des salariés aient été placés en garde à vue : "nos serveurs ont été attaqués de l'extérieur".