Rixe au Blanc-Mesnil : l'un des trois blessés est mort

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'adolescent, touché par balle dans la nuit de samedi à dimanche lors d'une violente rixe entre jeunes, est mort dimanche soir.

Le jeune homme de 17 ans, blessé par balle à la tête dans la nuit de samedi à dimanche au cours d'une altercation entre jeunes de deux cités sensibles du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis, a succombé à ses blessure dimanche soir. Une source proche de l'enquête avait indiqué dès dimanche que le jeune homme se trouvait dans un état de mort clinique.

La victime, scolarisée en terminale, avait été admise à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil. Un second blessé, âgé de 18 ans selon le parquet, a été touché par balle dans le dos et a été admis à l'hôpital Bichat, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Un troisième garçon de 17 ans a été plus légèrement blessé à la main, selon le parquet de Bobigny.

D'après la préfecture de Seine-Saint-Denis, plusieurs affrontements ont récemment eu lieu entre jeunes dans ce secteur du Blanc-Mesnil, autour des deux cités, celle des Tilleuls et celle des 212.

Un regain de tension lié à la "frustration" des habitants de cette ville "très contrastée", selon Edvin Legris, président de l'association "Mieux vivre au Blanc-Mesnil" :

 

 

Le maire du Blanc-Mesnil, Didier Mignot, s'est dit "consterné" par ces violences, sur lesquelles il n'a dit disposer d'aucune autre information plus précise quant aux circonstances. "Il y avait un contentieux entre les jeunes depuis deux ou trois jours. On sentait cela monter en puissance", a raconté une source policière.

Un premier affrontement entre jeunes avait été signalé dans la soirée de samedi et la police était intervenue vers 22h00 avant de revenir une nouvelle fois, peu après minuit, alertée par des habitants. Selon le parquet de Bobigny, un fusil à pompe a été saisi sur les lieux. Onze jeunes, dont trois mineurs, ont été placés en garde à vue et sont actuellement entendus par la brigade criminelle à qui a été confiée l'enquête. Alors que les députés s'apprêtent à plancher mardi sur une proposition de loi Estrosi qui envisage de punir de prison la participation à une bande violente, le ministère de l'Intérieur restait dimanche matin très réservé sur la nature de ce drame.