Relaxe pour une policière jugée à Bobigny

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avec AFP

Une policière accusée d'avoir sorti son arme de service car elle était mécontente de devoir patienter dans la file d'attente d'un supermarché de la région parisienne, a été relaxée lundi par le tribunal correctionnel de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Le 9 novembre 2011, en fin d'après-midi, la clientèle se pressait en nombre aux caisses de la succursale Aldi de Pierrefitte-sur-Seine, en Seine-Saint-Denis. Mécontente de voir un caissier converser au téléphone, la fonctionnaire de police, alors âgée de 36 ans, avait manifesté des signes d'impatience dans la file d'attente. Le caissier, par ailleurs gérant de l'établissement, lui avait demandé de changer de rangée.

Selon l'accusation, six témoins oculaires et les images des vidéos de surveillance, elle avait alors exhibé son chargeur et son arme de service, sous les yeux de sa fille de 11 ans. Le plaignant, qui s'était fait attaquer dans le magasin quatre jours auparavant, avait demandé à un vigile de relever la plaque d'immatriculation de la policière sur le parking pour engager des poursuites contre elle.

"J'ai fauté, je n'aurais pas dû transporter mon arme de poing dans mon sac à main, mais je ne l'ai pas sortie", a déclaré au tribunal la policière, tailleur noir et talons aiguilles, actuellement suspendue sans traitement. "J'ai 15 ans de service de police, je ne suis pas une excitée de la vie", a-t-elle dit à la barre. "Elle veut prouver qu'elle est policière parce qu'en face d'elle il y a quelqu'un qui dit "je veux appeler la police", alors elle sort au moins son chargeur pour prouver qu'elle est policière et pas pour autre chose", a affirmé pour sa part son avocat, Hughes Vigier.