Relaxe demandée pour Messier

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Aucune peine n’a été requise mercredi contre l’ex-patron de Vivendi Universal.

Pas de surprise au procès Messier. En 2009, à la fin de l’instruction, le parquet avait requis un non-lieu contre Jean-Marie Messier. Mercredi, à l’audience, le ministère public a gardé ce cap. En ne requérant pas de condamnation, il a implicitement demandé la relaxe de l’ex-patron de Vivendi Universal et de ses six co-prévenus.

Jean-Marie Messier était en 2002 à la barre de Vivendi Universal. Un groupe qui a fini par exploser à force de croissance exponentielle. Depuis le début du mois de juin, il est jugé devant le tribunal correctionnel de Paris pour "diffusion d'informations fausses ou trompeuses" sur la santé financière de son groupe, "abus de bien social" en lien avec le parachute doré qu'il avait négocié mais pas touché, et "manipulation de cours" de l'action Vivendi.

Une culpabilité pas prouvée

Mais pour le procureur Chantal de Leyris, la culpabilité de Jean-Marie Messier n’est pas prouvée. "L'affaire Vivendi n'est pas une affaire Enron, les comptes n'étaient pas truqués, ce n'est pas une fraude généralisée orchestrée par M. Messier", a-t-elle lancé.

Jean-Marie Messier risque jusqu'à cinq années de prison et de fortes amendes. La dernière audience aura lieu vendredi. La décision du tribunal va ensuite être mise en délibéré. Le jugement devrait être rendu avant la fin de l’année.