Reconstitution à Allinges : "une erreur de conduite du car"

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le procureur de la République a toutefois jugé prématuré d'engager ou non définitivement la responsabilité du chauffeur du car.

La reconstitution de la collision entre un TER et un car scolaire,qui avait entraîné la mort de sept collégiens en juin 2008, a permis de conclure a une probable "erreur de conduite" du chauffeur du car.

En présence de 80 membres des familles des victimes, de juges et d'experts, le chauffeur du car a pris place à bord d'un véhicule de même modèle repositionné tel qu'il l'était au moment de la collision sur le passage à niveau, arrosé pour reproduire les conditions pluvieuses du jour du drame.

"Il semble qu'il y ait eu une erreur de conduite liée à la trajectoire du car", sur le passage à niveau, a déclaré à la presse Maître Georges Rimondi, avocat des parties civiles, après la reconstitution. Des traces de pneu sur un trottoir et des impacts de barrière sur le car, relevées par les experts, permettent de déterminer que le chauffeur a donné un "coup de volant" sur la droite, se retrouvant bloqué sans parvenir à redémarrer avant l'arrivée du train.

Pour le père d’une des victimes, la responsabilité du chauffeur est clairement engagée. Ses propos ont été recueillis par Jean-Luc Boujon, envoyé spécial d’Europe 1 à Allinges :

 

 

Le procureur de la République Philippe Droueta souligné qu'il était prématuré d'engager ou non définitivement la responsabilité du chauffeur du car, mis en examen pour "homicides involontaires" : "je n'ai pas le sentiment que le chauffeur doit être désigné comme l'unique responsable de ce qui s'est passé."

Consacrée à la marche du train, la matinée avait permis de montrer que le TER lancé à une vitesse réglementaire de 93 km/h n'aurait pu éviter la collision, son conducteur ne s'apercevant de la présence du car qu'à la sortie d'un virage, à une distance de 125 mètres.