Radars : les avertisseurs passés à la loupe

Les fabricants d’avertisseurs de radars comptent mettre en valeur leurs dispositifs face à Claude Guéant.
Les fabricants d’avertisseurs de radars comptent mettre en valeur leurs dispositifs face à Claude Guéant. © MAXPPP
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avec Sébastien Guyot , modifié à
Les principaux fabricants d’avertisseurs de radars rencontrent Claude Guéant vendredi.

Après la polémique autour des radars pédagogiques, place aux avertisseurs de radars. Les représentants des principaux fabricants - Coyote System, Wikango et Inforad - doivent en effet être reçus vendredi après-midi par le ministre de l'Intérieur Claude Guéant.

Rendez-vous a été pris à 16h30 place Beauvau, pour une réunion en forme de discours didactique. L’un des trois patrons des fabricants doit en effet s’exprimer pour expliquer en détail le mode de fonctionnement des avertisseurs de radars, leurs caractéristiques et leur utilité.

Eviter les "suraccidents"

Pour convaincre Claude Guéant, les trois firmes insisteront sur le fait que leurs boîtiers ne sont pas de simples avertisseurs de radars. Loic Ratier, qui préside l'Association française des fournisseurs et utilisateurs de technologies d’aide à la conduite (Afftac), mise ainsi sur l’argument "sécurité". "Aujourd’hui, vous avez un accident sur la route, vous êtes sur une route départementale, si personne n’est connecté, la personne qui va arriver deux minutes après cet accident va être surprise", explique-t-il.

Or, "si les véhicules sont équipés de système d’alerte, la personne qui va arriver derrière sera prévenue, et toutes les autres personnes seront prévenues derrière", de quoi éviter les "suraccidents", selon Loïc Ratier.

Pas de projet de loi avant 2012

Les fabricants comptent sur leurs 6 millions d'utilisateurs. Mais aussi, et surtout, sur les députés UMP de la droite populaire, en première ligne sur la question des radars. Le député UMP des Yvelines Jacques Myard révèle même que François Fillon aurait déjà donné des garanties.

Sur la question de la légalité des avertisseurs de radars, confie-t-il à Europe 1, le gouvernement "a évolué". "Le Premier ministre s’est engagé à ce qu’il n’y ait aucun projet de loi avant la conclusion de la mission d’information, qui va étudier l’ensemble de ces phénomènes", développe Jacques Myard.

Tout cela va donc prendre du temps, puisque la mission d'information parlementaire ne verra le jour qu'au mois de juin. Elle aura trois à six mois pour rendre son rapport. Autant dire que la suppression des avertisseurs de radars n'est pas pour tout de suite.