RER : un point de circulation toutes les 3 semaines

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avec AFP

Les deux opérateurs majeurs des transports en Ile-de-France, RATP et SNCF, feront désormais un "point technique" toutes les trois semaines, a annoncé mardi Jean-Paul Huchon, président du Stif, l'autorité régulatrice, au lendemain d'un débat agité sur les perturbations de trafic dans les RER.

"Toutes les trois semaines, un point technique de circulation et d'amélioration du fonctionnement sera fait aux côtés du Stif pour parler de la régularité, pour travailler en confiance avec les opérateurs et que ceux-ci parlent de la réalité de ce qui se passe sur le réseau", a déclaré M. Huchon. Le président PS de la région Ile-de-France s'exprimait à l'issue d'une réunion avec les patrons de la SNCF, Guillaume Pépy, et de la RATP, Pierre Mongin. Ce rendez-vous en urgence faisait suite à des informations concernant la gestion par la RATP de la ligne A du RER.

Lundi Europe 1 avait révélé que la RATP sautait parfois des arrêts de banlieue pour respecter ses impératifs de régularité. La RATP a démenti vivement cette lecture, et a été appuyée par le Stif. "En réalité, nous ne sommes pas face à une tentative de contournement du contrat, car tout arrêt non marqué entraîne des pénalités. Mais c'est, en situation perturbée en heure de pointe, une décision de régulation pour éviter que les quais ne saturent et que se pose un problème de sécurité pour les voyageurs", a expliqué Pierre Serne, vice-président du Stif.

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"Sur la ligne A, nous sommes au maximum de malus, de toutes les manières", a fait valoir Philippe Martin, directeur général adjoint de la RATP, tant cette ligne qui transporte plus d'un million de voyageurs par jour est complexe à faire fonctionner. Quand ce type de régulation s'avère nécessaire, cela concerne "un ou deux trains sur les plus de 660 qui circulent quotidiennement", a précisé M. Martin.

Par ailleurs, Jean-Paul Huchon a tenu à préciser que la SNCF "ne pratiqu(ait) pas ce genre de régulation, qui est interdite par ses règlements de sécurité intérieure". Il a aussi reconnu un "certain emballement" lundi.