Prothèses PIP : récit de la découverte

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avec AFP

L'inspecteur de l'Afssaps qui a découvert l'existence de matières premières suspectes dans les prothèses PIP, a témoigné pour la première fois samedi sur France 2 et dans Le Monde. C'est en retournant sans prévenir sur un site de l'entreprise PIP déjà visité la veille et où il n'était plus attendu, que cet inspecteur a mis à jour la supercherie.

Sous couvert d'anonymat, il a raconté comment il est tombé le 17 mars 2010, sur des "fûts suspects" dont les étiquettes portaient la mention "SILOP pour silopren, une huile de silicone non autorisée pour un usage médical".

Il raconte : "Les personnels de production me disent qu'ils ne savent pas ce que sont ces étiquettes, je demande les factures et on ne les sort pas". "Je monte voir M. Mas et je lui demande ce que sont ces matières premières. Il me dit: 'On avait prévu de faire du développement' sans être capable d'en dire plus.

 La découverte a provoqué l'ouverture d'une enquête judiciaire pour "tromperie aggravée" et devrait donner lieu à un premier procès d'ici la fin 2012.