Prostitution et amendes : ce qu’en pensent les Français

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avec AFP
Si 73% estiment qu'il faut responsabiliser les clients, une minorité est pour l'instauration d'une amende.

Trois quarts des Français (73%) estiment que la lutte contre la prostitution passe par la responsabilisation des clients de prostituées, mais seulement une minorité se prononce pour une amende, selon un sondage TNS Sofres pour le ministère des Droits des femmes, rendu public mercredi.

Une proposition de loi visant à sanctionner les clients par une amende ou un stage de sensibilisation, sera discutée le 27 novembre à l'Assemblée nationale. Défendue par le groupe socialiste, elle est soutenue par l'UMP, l'UDI et les communistes et fait suite à une résolution rappelant la position abolitionniste de la France votée à l'Assemblée nationale en décembre 2011. La députée Maud Olivier sera rapporteur du texte.

Selon ce sondage, réalisé auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatives de la population française, selon la méthode des quotas, 73% se disent tout à fait d'accord ou plutôt d'accord avec l'idée que la lutte contre la prostitution passe aussi par la responsabilisation du client: ce chiffre passe à 78% chez les sondées féminines, à 82% pour les moins de 35 ans.  Parmi les différentes possibilités de responsabiliser les clients, l'idée d'une amende ne fédère que 22% des personnes interrogées. Les 18-24 ans y sont les plus favorables (37%). La proposition de loi propose une amende de 1.500 euros, doublée en cas de récidive.

Ils sont plus nombreux à pencher en faveur d'"un stage d'une semaine pour comprendre les méthodes des proxénètes et le trafic des êtres humains" (38%) et en faveur d'une publicité dans la presse qui permette de sensibiliser sur le fait que le corps humain n'est pas une marchandise (31%).