Procès majeur de la drogue à Marseille

Ce procès d'un trafic international de drogue devrait s'achever le 17 juin
Ce procès d'un trafic international de drogue devrait s'achever le 17 juin © MAXPPP
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avec agences , modifié à
Une quarantaine de prévenus sont jugés depuis lundi à Marseille pour un vaste trafic international.

C'est "l'un des plus gros procès de ces dix dernières années", selon un avocat de la défense. Une quarantaine de prévenus comparaissent depuis lundi, puis pendant près d'un mois, devant le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir participé, en 2007 et 2008, à un réseau de trafic de drogue en France, en Espagne, au Maroc et en Algérie.

Les trafiquants importaient du cannabis et de la cocaïne d'Algérie et du Maroc, à l'aide d'acheteurs locaux, et écoulaient leur marchandise à Paris et Marseille. Les prévenus, mis au jour essentiellement grâce à des écoutes téléphoniques, sont pour beaucoup en état de récidive légale. Ils encourent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

Le "boss" de ce réseau est Ahmed Kheloufi, selon les enquêteurs. Agé de 46 ans, né en Algérie à Oran, il avait été condamné en 2000 par la cour d'assises spéciale des Bouches-du-Rhône à 13 ans de prison pour des faits d'importation en bande organisée de stupéfiants et trafic de stupéfiants. Mais pour son avocat, Me Hakim Ikhlef, il n'a été dans ce dossier "qu'un intermédiaire entre fournisseurs et clients, du fait de son carnet d'adresses fourni".

Un prévenu abattu

Parmi les 44 prévenus figurait aussi Saïd Tir, 59 ans, abattu le 27 avril en plein après-midi dans les quartiers Nord de Marseille par un commando de trois hommes. Saïd Tir avait été mis en examen pour "acquisition, détention, transport, offre et cession illicites de stupéfiants, association de malfaiteurs" mais laissé en liberté sous contrôle judiciaire. Il se savait menacé, une arme de gros calibre a été retrouvée à sa ceinture.
Les enquêteurs ont également découvert que plusieurs des protagonistes, après avoir été interpellés, ont continué à diriger les opérations depuis leurs cellules. Le procès devrait se terminer le 17 juin.