Procès UIMM : les syndicats mis en cause

  • Copié
avec AFP

L'ancien président de l'UIMM, Arnaud Leenhardt (1985-1999) a affirmé mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris que les bénéficiaires de la "caisse noire" de la fédération de la métallurgie étaient "les cinq syndicats représentatifs". La justice s'interroge sur la destination de quelque 16 millions d'euros retirés en liquide entre 2000 et 2007 des caisses de l'Epim (Entraide professionnelle des industries et des métaux), une structure destinée à apporter "un appui moral et matériel" à ses adhérents subissant un conflit du travail.

Cité comme témoin par l'UIMM, Arnaud Leenhardt, ancien-président de la fédération de la métallurgie qui avait embauché Denis Gautier-Sauvagnac, l'ex-vice-président-secrétaire général et principal prévenu du dossier, a rapporté à la cour les confidences de son prédécesseur Pierre Guillen, aujourd'hui décédé. Interrogé sur les bénéficiaires des enveloppes d'argent liquide de l'Epim, il s'est montré affirmatif: "C'était les cinq syndicats représentatifs", a-t-il dit Selon lui, le CNPF (ancêtre du Medef) aurait également touché des enveloppes.

Au début de l'enquête, Pierre Guillen, vice-président délégué général de l'UIMM de 1972 à 1984 avait lui évoqué d'autres destinataires comme des journalistes, des sociologues et des bureaux d'études en évoquant "des dépenses de rayonnement". Mais à l'audience, Arnaud Leenhardt persiste et signe expliquant que son prédécesseur lui avait expliqué que "ces pratiques étaient légales et pas contraires aux statuts de l'UIMM".