Polémique sur la mort du policier de Vitrolles : l'hôpital s'exprime (E1)

  • Copié
Hélène Favier , modifié à

Il n'y pas de polémique au sujet du décès du policier blessé fin novembre à Vitrolles lors d'une fusillade à la kalachnikov, a fait savoir l'hôpital Nord de Marseille, contacté vendredi matin par Europe1.fr. Dans un communiqué publié dans la foulée, l'hôpital fait même part de son indignation : "Suite à la diffusion d’informations erronées concernant la prise en charge et les circonstances du décès du policier hospitalisé dans l’un des ses établissements, l’AP-HM tient à faire part de son étonnement et de son indignation".

Notamment sur le blog "Plume de presse", des journalistes et commentateurs s'étaient étonnés que la mort d'Eric Lales, dans un état "de mort clinique, de mort cérébrale", "20 heures avant la visite du président", ne soit annoncée qu'après la visite du chef de l'Etat, "pour des raisons de communication." "L’État peut-il décider de l’heure officielle de décès d’un policier de terrain mort en service ? Question pas si anodine qu’il peut sembler… ", avait également réagi sur Facebook un ancien policier. 

"Egalité de traitement" pour tous les patients 

"L’AP-HM prend en charge tous les patients selon les principes d’égalité de traitement et pour ce qui concerne la fin de vie, dans le cadre strict des règles définies par la loi Leonetti de 2005", a fustigé l'hôpital dans son communiqué avant d'ajouter : "L’ensemble des traitements et examens nécessaires ont été mis en œuvre par les équipes médicales et soignantes dans le cadre des bonnes pratiques médicales et de la déontologie afférente. Le chef de service de réanimation est en capacité de rétablir la chronologie des faits et modalités de prise en charge."

Nicolas Sarkozy, en visite à Marseille, avait annoncé lui-même jeudi la mort de ce policier de la brigade anti-criminalité de Vitrolles, peu après l'avoir vu à l'hôpital. Eric Lales avait été touché à la tête et à l'épaule par un tir de Kalachnikov après une course poursuite avec des malfaiteurs, auteurs d'une série de cambriolages dans la nuit du 27 au 28 novembre. Un des malfaiteurs avait été tué, les autres avaient réussi à prendre la fuite.