Piratage de Skype : décision de justice mardi

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avec AFP

Le tribunal correctionnel de Caen rend sa décision mardi dans une affaire impliquant le gérant français et l'informaticien australien d'une ex start-up, accusés par Microsoft d'avoir piraté et contrefait son logiciel de communication sur internet, Skype. Lors de l'audience, en septembre, le parquet de Caen avait requis un an de prison avec sursis à l'encontre des deux hommes, qui travaillaient pour Vest Corporation, ex start-up fondée en 2007 avec notamment pour projet de créer un "Skype français" plus sécurisé. "Il y a eu introduction frauduleuse au travers du système de codes Skype et (...) contrefaçon", avait estimé le procureur adjoint Jean-Pierre Triaulaire. L'Australien est accusé d'avoir publié sur son blog des codes informatiques qui constituent le logiciel Skype, avec au moins la complicité du gérant. Mais l'avocat du gérant, Me Christophe Alleaume, a plaidé que ce n'était pas le logiciel qui avait été décodé, mais "un algorithme", soit, a-t-il expliqué, "un élément dans un logiciel" qui en comporte plusieurs.

"Le droit d'auteur ne sert pas à empêcher des sociétés concurrentes de se développer", avait-il ajouté. Les avocats des deux hommes ont plaidé la relaxe. Partie civile, Skype a demandé 190.000 euros de dédommagements.  "On tente de faire de ce procès celui du grand méchant Microsoft contre la petite PME locale", avait regretté Me Emilie de Vaucresson, l'avocate de Skype,. Elle avait souligné que les faits et la plainte dataient de 2010 et que Microsoft n'avait racheté Skype qu'en 2011. Selon elle, 825.000 faux comptes ont été créés sur Skype sur la base des codes diffusés par la start up. Vest Corporation a été liquidée en 2009 avec plus 20.000 euros de dettes à l'Urssaf.