Petroplus lâche Petit-Couronne

Le site de Petit-Couronne emploie 550 salariés
Le site de Petit-Couronne emploie 550 salariés © MAX PPP
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avec AFP , modifié à
Besson doit rencontrer le PDG du groupe de raffinerie pour organiser la reprise de l’activité.

A l'arrêt depuis début janvier, la raffinerie de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, a été mise en vente, a annoncé vendredi le groupe suisse Petroplus dans un communiqué. L'intersyndicale de la raffinerie de Petit-Couronne dit vouloir rencontrer le plus rapidement possible le ministre de l'Industrie Eric Besson pour trouver un repreneur.

Reprendre l’activité "le plus rapidement possible"

L’annonce de cette mise en vente n’a "pas surpris" le ministre de l’Industrie en charge du dossier. "J'avais dit la semaine dernière que nous nous préparions à toutes les options, y compris à celle-ci", a-t-il déclaré. "Nous préparer, cela veut dire que nous avons (noué) avec l'ensemble de la filière pétrolière et, deuxièmement, avec un certain nombre de repreneurs potentiels, des contacts", a poursuivi le ministre, précisant qu'il devait rencontrer dans l'après-midi Jean-Paul Vettier, le PDG de Petroplus.

"Je (lui) demande (...) qu'il nous aide à favoriser la reprise. Il a quelques cartes en main pour cela et je vais lui demander d'activer parce que nous voulons aller vite pour maintenir l'activité industrielle à Petit-Couronne", a-t-il encore ajouté, tout en soulignant qu'une "raffinerie ne peut pas être arrêtée longtemps". "L'objectif du gouvernement, c'est clairement la reprise d'activité la plus rapide possible", a-t-il affirmé.

Le PS presse le gouvernement

Les socialistes ont réagi à l'annonce de la mise en vente, en déclarant que le "devoir du gouvernement" était de "trouver un repreneur industriel".

Le 27 décembre, le premier raffineur indépendant en Europe s'était vu refuser l'accès à une ligne de crédit de 1 milliard de dollars jugée "indispensable" au bon fonctionnement de ses opérations. La situation est devenue critique le 5 janvier, lorsque la société a indiqué que ses banques avaient gelé l'intégralité de ses financements. Les salariés occupent le site depuis début janvier, bloquant les derniers produits finis fabriqués. Le groupe possède deux autres raffineries en Europe, Ingolstadt en Allemagne et Coryton au Royaume-Uni.