Petroplus : Hollande charge l'Etat

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Le candidat socialiste appelle l'Etat à prendre ses "responsabilités" et à "rechercher" un repreneur.

François Hollande entend bien ne pas se laisser dépasser par la droite sur le dossier Petroplus. Le candidat PS à l'élection présidentielle a conclut sa visite surprise à la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, en demandant à l'Etat de prendre ses responsabilités pour trouver une solution.

"Où est l'Etat, où est le gouvernement, où est le Président de la République?", a-t-il déclaré lors d'une visite sur le site à l'invitation de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC. "C'est un enjeu local mais c'est aussi une responsabilité nationale", a ajouté François Hollande qui était accompagné de Laurent Fabius, député PS de Seine Maritime.

Trouver un repreneur

Pour François Hollande, l'Etat doit "rechercher" un repreneur si Petroplus devait être défaillant. Le candidat en a appelé aussi à l'Europe "pour qu'elle nous mette dans les mêmes conditions de concurrence que les produits qui sont importés" et pose des "règles" notamment sur le plan des normes environnementales, moins contraignantes dans les pays émergents.

Avant de partir pour Caen pour une visite prévue de longue date, François Hollande a salué la juste cause du personnel de cette raffinerie qui emploie 550 salariés. "Vous défendez bien plus que votre emploi aujourd'hui, vous défendez une industrie nationale", a-t-il souligné.

Solliciter les politiques

L'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie a invité tous les candidats à l'élection présidentielle, à l'exception de Marine Le Pen (Front national), à venir s'exprimer devant les salariés. Elle estime que les difficultés du site sont une "bonne illustration" de la question de la "désindustrialisation", au coeur de la campagne.

Fin décembre, les banques ont gelé la ligne de crédit d'un milliard de dollars qui servait au groupe pétrolier pour acheter du brut. Depuis, le groupe a décidé l'arrêt "temporaire" des raffineries de Petit-Couronne, Anvers (Belgique) et Cressier (Suisse) et le placement en "débit minimum" de celles de Coryton (Grande-Bretagne) et Ingolstadt (Allemagne).