Permis : une asso critique les auto-écoles

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avec AFP , modifié à
Un groupement de consommateurs pointe notamment leur manque de transparence sur les tarifs.

L'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) dénonce jeudi dans une enquête publiée dans Le Parisien/Aujourd'hui en France le manque de transparence des auto-écoles en matière de tarif et de pratiques et les disparités territoriales. Au cours de cette enquête, réalisée auprès de 447 auto-écoles sur les quelque 11.000 recensées en France, les prix étaient dans un tiers des cas incomplets ou incompréhensibles et inexistants dans 10% des cas alors que les auto-écoles ont l'obligation légale de les accrocher de manière visible à l'extérieur. L'association fustige également les disparités géographiques puisque le forfait initial de 20 heures de conduite, d'un coût moyen de 1.067 euros peut grimper jusqu'à 1.425 euros à Paris et descendre à 780 euros à Lille, soit du simple au double. Par ailleurs, ce forfait initial doit très souvent être complété par des heures de conduite supplémentaires facturées au prix fort.

"Nous avons observés des manquements graves dans certains établissements. Il existe ainsi un vrai flou des tarifs pratiqués par les auto-écoles. Avec une différence parfois abyssale entre le coût prévu pour passer son permis de conduire et le coût réel de son obtention. Et ce alors qu'aujourd'hui le permis de conduire constitue la plupart du temps une dépense contrainte", la plupart des employeurs l'exigeant lors d'une embauche", explique Olivier Gayraud, chargé de mission à CLCV. CLCV souligne également que le taux de réussite à l'épreuve pratique sur route est extrêmement variable d'un département à l'autre (autour de 45% en 2011 à Paris et 70% dans les Alpes de Haute-Provence) ainsi que le délai de présentation à l'examen qui change du simple au triple. "D'une manière générale, il convient d'homogénéiser l'obtention du permis de conduire afin que les candidats sachent dans quoi ils s'engagent et soient égaux dans toute la France", ajoute M. Gayraud. "Cela passe par un affichage systématique et clair des tarifs et du taux de réussite dans chaque auto-école".