Patricia : l'homme a été relâché

Un homme s'est présenté samedi dans une brigade de gendarmerie du Tarn, pour s'accuser du meurtre de la  joggeuse tuée le 14 février 2011, à Bouloc (Haute-Garonne), à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Un homme s'est présenté samedi dans une brigade de gendarmerie du Tarn, pour s'accuser du meurtre de la joggeuse tuée le 14 février 2011, à Bouloc (Haute-Garonne), à une trentaine de kilomètres au nord de Toulouse, a-t-on appris de sources proches de l'enquête. © DR
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avec AFP , modifié à
Celui qui affirmait avoir assassiné la joggeuse en 2011, dans le Tarn, n'a aucun lien avec l'affaire.

Les enquêteurs étaient restés très prudents. L'homme qui s'est présenté samedi matin à la gendarmerie de Vielmur-sur-Agout, dans le Tarn, pour s'accuser du meurtre de Patricia Bouchon, une joggeuse tuée le 14 février 2011 à Bouloc, en Haute-Garonne, n'a finalement aucun lien avec l'affaire. C'est ce qu'a déclaré Michel Valet, le procureur de la République de Toulouse, lundi.

Placé en garde à vue samedi après-midi et transféré à Toulouse dans la même soirée, il a été relâché dimanche soir car "aucun lien n'a pu être établi entre cette personne et le crime de Bouloc", a confirmé le procureur. Il a ajouté que l'homme de 36 ans "n'a donné aucune indication ou précision sur les faits dont il se prétendait l'auteur", décrivant une personne "dans une grande détresse psychologique".

"Des éléments à vérifier"

Cet homme a été interrogé dans une brigade proche de Castres par des membres de la section de recherches de gendarmerie de Toulouse, en présence d'un avocat commis d'office, conformément à la réforme de la garde à vue. Selon une source proche de l'enquête, certains propos sont crédibles, d'autres laissent les enquêteurs "sceptiques".

Sans passé judiciaire, cet homme de 36 ans est domicilié dans la région de Castres. Les gendarmes de la section de recherches de la gendarmerie de Toulouse devraient poursuivre son interrogatoire à Toulouse et procéder à de nombreuses vérifications. Des prélèvements ADN ont été effectués pour être comparés avec les traces laissées par le meurtrier sur les lieux du crime. Les résultats devraient être connus dimanche en fin de journée. D'ici là, la plus grande prudence est de mise.

D'autres gardes à vue sans résultat

De son côté, le procureur de la République de Toulouse Michel Valet s'est refusé "à toute déclaration", se contentant d'ajouter : "une famille - un mari et une jeune fille - attendent depuis 18 mois qu'on fasse la lumière sur cette affaire, si je devais apprendre quelque chose, c'est eux que j'informerais en premier".

Parmi les sources proches du dossier, on se veut très prudent. "Des gardes à vue ont déjà eu lieu sans résultat pour identifier le meurtrier de Patricia Bouchon, rien ne permet de dire pour l'instant qu'on est devant une piste sérieuse".

Retrouvée après six semaines

Patricia Bouchon, une mère de famille de 49 ans, avait eu les vertèbres cervicales et le crâne brisés sous les coups de son agresseur le 14 février 2011, alors qu'elle faisait son jogging avant le lever du jour. Comme tous les matins, elle était sortie vers 4h30 sur les routes de campagne, avant d'aller travailler à Toulouse, où cette femme occupait un emploi de secrétaire dans un cabinet d'avocats.

Malgré d'intenses recherches, son cadavre n'avait été retrouvé que six semaines plus tard, le 29 mars à Villematier, à dix kilomètres de chez elle, dans la direction du Tarn, dissimulé dans un conduit d'eau sous une petite route avec un gant en latex enfoncé dans la gorge.

Les enquêteurs ont exploré les pistes d'un rôdeur, celle d'une connaissance, jusqu'ici en vain, en dépit de centaines d'auditions et de plus d'une dizaine de gardes à vue.