Charles Pasqua, rejugé en appel pour l'affaire de l'Angolagate, a insisté jeudi auprès de la cour sur la présence de personnalités politiques qu'il a fait citer comme témoins, jugeant leur version des faits "indispensable à la manifestation de la vérité". "Je me permets d'insister sur la présence des témoins que j'ai fait citer, à l'exception de Jacques Chirac dont je comprends parfaitement qu'il ne puisse pas venir, pour des raisons sur lesquelles je ne m'étendrai pas", a-t-il déclaré. La veille, l'ancien président de la République avait indiqué, dans une lettre lue par la cour, qu'il ne viendrait pas témoigner, invoquant le statut pénal du chef de l'État et la séparation des pouvoirs. Mais le sénateur Pasqua a "insisté" concernant la présence d'"Alain Juppé, François Léotard, Christian Jacob et les autres". Le président, Alain Guillou, a répondu que Léotard et Jacob avaient fait savoir par courrier qu'ils se tenaient à la disposition de la cour.