Parkinson : un malade obtient réparation

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avec AFP

Le tribunal de Nantes a donné raison jeudi à Didier Jambart, un homme de 51 ans atteint de la maladie de Parkinson, qui demandait réparation au laboratoire GSK fabriquant un médicament contre cette maladie dont les effets secondaires l'avaient rendu accro au sexe et au jeu. Le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), fabricant du Requip, a été condamné par la chambre civile du tribunal de grande instance à verser 117.000 euros à Didier Jambart ainsi que 11.315 euros à la CPAM, selon le jugement lu par les avocats du plaignant. Didier Jambart réclamait 450.000 euros.

Entre 2003 et 2005, lorsque Didier Jambart prenait le Requip, le médicament mis en cause dans cette affaire, la notice à l'attention de l'usager ne mentionnait pas ces effets secondaires d'addiction au jeu ou d'hypersexualité, ce qui a conduit le tribunal à estimer que le Requip était, en raison de cette omission, "un produit défectueux". Ces effets indésirables sont désormais mentionnés dans la notice qui accompagne le médicament. Didier Jambart et ses deux avocats, Gérard Marot et Antoine Béguin, avaient souligné la semaine dernière que, depuis la publicité faite à cette affaire suite à son examen par la justice, "plusieurs centaines" de personnes s'étaient adressées à eux pour se plaindre d'effets secondaires similaires.