Paris : 600 enseignants dans la rue

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avec AFP

Environ 600 enseignants parisiens du premier degré ont manifesté mercredi à Paris pour demander le retrait de la réforme des rythmes scolaires qui prévoit notamment le retour à la semaine de 4,5 jours dans le primaire. "Pour la réussite de tous, qu'est-ce qu'il faut ? L'abandon des rythmes, l'éducation doit rester nationale, pas municipale": le slogan scandé par les manifestants, rassemblés à l'appel de l'intersyndicale SNUipp-FSU, snudi-FO, SE-Unsa, CNT-STE et CGT, avait le mérite d'être clair.

"Sous prétexte d'améliorer l'apprentissage des élèves, on va les plonger au contraire en grande collectivité plus longtemps, 50 heures par semaine en maternelle, vous imaginez ? Et les enseignants eux devront travailler plus pour le même salaire gelé déjà depuis plusieurs années. Cette réforme est un grand mensonge", a déploré Patricia, directrice d'école maternelle à Paris.
"Nous ne sommes pas pour le statu quo. Nous voulons qu'un vrai débat s'installe sur les questions de fond comme le contenu pédagogique, les effectifs dans les classes... On veut faire tomber la réforme pour arrêter l'enfumage et prendre vraiment le temps de la concertation", a affirmé Jérôme Lambert, secrétaire départemental du SNUipp-FSU.

"Scandalisé" par les propos du maire PS de Paris Bertrand Delanoë qui "ne pense qu'au montant des moyens financiers qui lui seront alloués", le syndicaliste estime qu'il a "la même vision de la consultation que le ministre: il décide, il laisse parler dans le vide, puis il fait ce qu'il avait décidé au départ!". Bertrand Delanoë avait indiqué lundi qu'il souhaitait appliquer "dès septembre 2013" la réforme, à condition d'avoir trouvé "les moyens nécessaires" sans augmenter les impôts.