PIP : le procès "dépaysé" ?

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avec AFP , modifié à

La Cour de cassation examinera mercredi, juste avant le début de l'audience à Marseille, une requête en suspicion légitime réclamant le dépaysement du procès PIP, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Cette requête à l'initiative d'un avocat de la défense a été enregistrée en début de semaine à la Cour. Elle porte sur les conditions d'organisation de l'audience en accusant la juridiction marseillaise de partialité. Me Jean Boudot, qui conseille l'une des prévenus, Hannelore Font, une ancienne cadre de l'entreprise varoise qui doit comparaître aux côtés du fondateur de PIP, Jean-Claude Mas, dénonce le fait que la 6e chambre du TGI de Marseille ait apporté "un soutien logistique aux victimes" en leur fournissant, lors d'une réunion en février 2012, des formulaires de constitution de partie civile et de demande d'indemnisation, constitués par ses soins.

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Il met également en cause la "confidentialité" d'une réunion organisée par la présidence de la 6e chambre avec les parties civiles le 25 mars 2013, dont la défense a été écartée et qui n'a donné lieu à aucun procès-verbal, contrairement à de précédentes réunions en octobre 2012 et février 2013. "Les garanties d'impartialité de la juridiction de jugement n'étant dès lors plus réunies, il est demandé à la Cour de faire droit à la présente requête, de suspendre le cours de la procédure, et de désigner telle juridiction qu'il plaira pour poursuivre l'instance susvisée", conclut la requête. La chambre criminelle de la Cour de cassation l'examinera à 08H30 mercredi et devrait statuer dans la foulée, le début du procès, préparé de longue date et dont le coût dépasse 800.000 euros, étant prévu à 11H00.