PIP : Jean-Claude Mas remis en liberté

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avec Yann Terrou et agences , modifié à
Mis en examen pour "blessures involontaires", il a l'interdiction de quitter le territoire.

Il est ressorti libre du palais de justice de Marseille. Jean-Claude Mas, le fondateur de Poly Implant Prothèse (PIP) a été mis en examen jeudi pour "blessures involontaires" après avoir été entendu pendant près de trois heures par la juge Annaïck Le Goff, en charge de l'instruction ouverte le 8 décembre.

L'ancien dirigeant de la société de la Seyne-sur-Mer, dans le Var, a été placé sous contrôle judiciaire avec l'obligation de verser une caution de 100.000 euros dans un délai d'un an assortie de l'interdiction de quitter le territoire français. Le patron de PIP a également obligation de ne pas rencontrer les autres anciens salariés de l'entreprise.   

"On va essayer de tranquilliser tout le monde"

"Nous sommes maintenant entre les mains de la justice. Cela nous satisfait parfaitement parce que l’on va pouvoir s’exprimer comme on l’a fait toute la journée", a souligné sur Europe1 son avocat Yves Haddad.

"Nous sommes confiants sur le fait qu’on découvrira, on l’espère profondément, qu’il n’y a pas de caractère de dangerosité. La souffrance humaine, c’est ces femmes qui sont en difficulté. C’est la réalité. Il faut être patient, serein. On va avancer et on va essayer de tranquilliser tout le monde", a conclu l'avocat en rappelant que son client de 74 ans est "dehors".

Un gel non conforme

L'ex président du directoire de la société, Claude Couty, a également été placé en garde à vue et devait être présenté au juge pour une probable mise en examen. 

Jean-Claude Mas, dont la société a vendu au moins 300.000 prothèses dans le monde, a admis avoir utilisé un gel non conforme pour la fabrication de ses prothèses mais a nié qu'elles soient plus dangereuses que celles de la concurrence.   

Vingt cas de cancers ont été signalés en France chez des femmes porteuses de prothèses PIP, selon le dernier bilan de l'Autorité française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps), qui précise toutefois qu'aucun lien n'a été établi à ce jour entre ces cas de cancer et le port de ces implants.