Otages : "je vis dans l'angoisse"

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C.B et Julien Pearce , modifié à
- La fille d'un otage français au Mali se confie avant de rencontrer François Hollande.

"Ma famille est moi sommes très inquiets." A la suite des menaces des islamistes maliens de tuer les six otages français retenus au Sahel, les familles de victimes appellent le gouvernement à agir vite. Diane Lazarevic, fille de Serge Lazarevic, enlevé le 24 novembre 2011 à Hombori, dans le nord-est du Mali, a accepté de se confier au micro d'Europe1.

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"Une vie dans l'angoisse"

La fille de l'otage prend très aux sérieux les menacent d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Samedi, les islamistes qui occupent le nord du Mali ont menacé la vie des six otages français retenus dans la région. "Si Hollande continue de jeter de l'huile sur le feu, nous lui enverrons dans les jours à venir les photos des otages français morts, a déclaré Oumar Ould Hamaha, porte-parole d'un des trois groupes terroristes proche d'al-Qaida opérant au Sahel.

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"Il y a tellement d'éventualités qu'ils exécutent un otage pour montrer qu'ils sont forts et tiennent parole", estime Diane Lazarevic au micro d'Europe 1. Cette dernière confie également "vivre dans l'angoisse" depuis la multiplication des menaces des islamistes. "Je passe mon temps sur Internet, je tape : 'actualité du Mali' ou 'otage au Mali', pour tenter de voir s'il y a du nouveau. C'est tout ce que je peux faire, c'est la seule chose que je peux suivre", raconte-t-elle.

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"Qu'ils aillent à la négociation"

Pour tenter d'apaiser les inquiétudes, François Hollande va recevoir lundi à l'Élysée les familles des otages. Malgré cette rencontre, Diane Lazarevic dénonce l'inaction du gouvernement sur le dossier des otages au Sahel. Elle déplore notamment que François Hollande s'active sur la question malienne et non pas sur celle des otages.

"On attend d'avoir des réponses de M. Hollande. Ils ont l'air de mettre des choses en place pour apporter un soutien logistique au Nord Mali pour les militaires. Par contre, pour les négociations pour les otages, c'est toujours au point mort", déplore-t-elle.

Diane Lazarevic assure vivre cette situation "un peu comme une forme d’injustice". Et d'ajouter : "On a l'impression qu'il ne se passe jamais rien. J'aimerais que la France amorce les choses et qu'ils aillent à la négociation."