Obésité : les émotions pèsent lourd...

© MAX PPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Manger sous le coup de l'émotion peut provoquer du surpoids, ont prouvé des chercheurs français.

De "l'émotionalité alimentaire". Les émotions ça creuse, a-t-on coutume de dire. Mais manger sous le coup de l'émotion, une réaction plus répandue chez les femmes et chez ceux qui font un régime, peut provoquer du surpoids, selon une étude sur plus de 35.000 adultes français, publiée mercredi. L'influence des facteurs psychologiques sur le surpoids et l'obésité est de plus en plus reconnu. Mais, de fait, relativement peu d'informations sont disponibles sur "l'émotionalité alimentaire" (le fait de manger sous le coup de l'émotion) et son association avec le surpoids, selon la chercheuse Sandrine Péneau (Université Paris13, équipe de coordination de l'étude NutriNet-Santé) qui s'est penchée sur le sujet.

Qui est concerné ? Sandrine Péneau a, avec ses collègues, interrogé par questionnaire un échantillon de 35.641 adultes français participant à l'étude NutriNet-Santé qui regroupe plus de 244.000 internautes. Les femmes (52%) ont davantage tendance à manger sous le coup de l'émotion que les hommes (20%), selon l'étude mise en ligne par l'American Journal of Clinical Nutrition. Dans l'ensemble, les gens au régime ont davantage tendance à manger sous le coup de l'émotion (71%) que ceux qui ont fait un régime par le passé (58%) ou les personnes qui disent n'avoir jamais fait de régime amaigrissant (35%). Le questionnaire a permis de mesurer la tendance à manger sous le coup d'émotions négatives (se sentir seul, nerveux, déprimé).