Nucléaire : Guéant passe à l'action

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Le ministre a annoncé vendredi des mesures pour renforcer la sécurité autour des centrales.

L'intrusion des militants de Greenpeace dans deux centrales françaises ne sera pas longtemps restée sans réponse. Un mois après cette opération coup de poing des militants écolos, Claude Guéant a présenté vendredi un "plan d'action" visant à renforcer la sécurité autour de la vingtaine de centrales françaises. Le ministre de l'Intérieur a effectué ces annonces à Chinon, en Indre-et-Loire, où il a visité une centrale en compagnie d'Henri Proglio, le président d'EDF.

"Les échanges de renseignements entre EDF et les gendarmes" seront améliorés "pour mieux détecter en amont toute tentative d'intrusion" dans les centrales, indique notamment le ministre de l'Intérieur dans Le Parisien. Il a aussi annoncé la signature d'un protocole d'action commun entre la Direction générale de la gendarmerie et EDF pour renforcer le dispositif de sécurité dans ces centrales.

Elagages, caméras, systèmes d'alarme

Pour améliorer la visibilité et mieux repérer les éventuels intrus, il sera procédé à des "élagages" de végétation, une opération couplée avec l'installation de "caméras, des clôtures supplémentaires, des systèmes d'alarme sonores et des équipes cynophiles".

Claude Guéant, qui n'a pas goûté les intrusions des militants de Greenpeace, prévoit également des mesures pour combattre ce type d'action à l'avenir. Les gendarmes seront équipés "de pistolets à impulsion électrique pour gérer les problèmes d'intrusion non terroriste sur un site nucléaire", précise-t-il.

"Il n'est pas anodin de s'introduire dans une centrale et il est important que les militants qui l'ont fait soient condamnés", déclare le ministre au Parisien.

"La protection des centrales sera durcie"

"Il faut remettre bien les choses à plat, il y a une mission d'inspection générale qui est déjà en train de faire le point de tout ce qu'il faut faire, EDF a réservé des crédits pour faire le nécessaire, et ce sera fait", avait-il promis il y a un mois jugeant "certain que la protection des centrales serait durcie".

L'intrusion de Greenpeace a révélé "des défaillances dans notre dispositif", avait reconnu le ministre qui avait toutefois relevé que si l'attaque avait été réelle, "les réactions des forces de l'ordre ne seraient pas de la même nature que celles" adoptées contre les activistes.

Par ailleurs, la ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a réuni jeudi soir les exploitants des installations nucléaires après les recommandations de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui, dans son rapport post-Fukushima, appelle à renforcer la robustesse des centrales nucléaires.