Nouvelle perquisition chez Liliane Bettencourt

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avec Alain Acco , modifié à
A la demande de la juge Prévost-Desprez, des policiers se sont rendus chez la milliardaire.

Une perquisition a eu lieu pendant de longues heures mercredi au domicile de Liliane Bettencourt, à Neuilly-sur-Seine, a révélé mercredi matin Le Monde. Une perquisition menée par des policiers à la demande de la juge d’instruction Isabelle Prévost-Desprez mais cette dernière ne se serait pas rendue sur place directement, selon les informations recueillies par Europe 1.

L'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, a déclaré être "outrée et choquée" par le déroulement de la perquisition au cours de laquelle "les serrures de ses coffres ont été forcées".

A la mi-juillet, hors du cadre d'une procédure classique de perquisition, la police avait déjà récupéré des documents comptables dans une annexe de l'hôtel particulier de Liliane Bettencourt alors que l’héritière de L’Oréal se trouvait elle-même dans sa résidence secondaire en Bretagne. Mercredi, Liliane Bettencourt se trouvait à l'étranger, a précisé son avocat.

Déjà des perquisitions

En juillet dernier, le domicile de Françoise Meyers-Bettencourt, la fille de la milliardaire, a également été perquisitionné. Idem pour celui du photographe François-Marie Banier, l’ami de Liliane Bettencourt, soupçonné d’abus de faiblesse après avoir reçu près d'un milliard d'euros de dons.

Mais jusqu’alors, toutes ces perquisitions avaient été faites à la demande du parquet de Nanterre et donc du procureur Philippe Courroye, dont la dépendance vis-à-vis du pouvoir politique fait l’objet de critiques de la part de l’opposition. Mardi, c’est bien la juge d’instruction Isabelle Prévost-Desprez qui a pris l’enquête, limitée à la seule question de l'abus de faiblesse, à bras-le-corps.

"Je suis scandalisé"

"Je suis scandalisé, mais pas étonné, connaissant les façons de procéder de Mme Prévost-Desprez, dont j'ai déjà dénoncé la partialité", s'est offusqué Me Kiejman, l'avocat de Liliane Bettencourt, en apprenant la perquisition. "Je suis d'autant plus choqué, a poursuivi l'avocat, que le 14 septembre, la cour d'appel de Versailles doit rendre sa décision sur ma demande d'annulation" du supplément d'information en vertu duquel enquête la juge d'instruction. "Je trouve tout cela d'une brutalité inouïe et je réfléchis aux moyens de faire sanctionner" Isabelle Prévost-Desprez, a même lancé Me Kiejman.