"Non à la Ligne à Grande Vitesse"

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Marion Sauveur , modifié à
Au Pays-Basque des milliers de personnes ont participé à une manifestation anti-LGV.

Des milliers de personnes, venues de toute la France et d'Espagne, se sont pressés samedi après-midi à Hendaye, dans les Pyrénées-Atlantiques. La manifestation était organisée pour protester contre le projet de ligne à grande vitesse (LGV) traversant le Pays basque.

Les partis autonomistes, sans exception, et les mouvements écologistes du Pays basque ont participé au défilé, tout comme les maires et élus des 29 communes dont les populations sont directement concernées par la nouvelle ligne à grande vitesse, entre Bayonne et Hendaye, prévue par Réseau Ferré de France (RFF). De nombreuses associations de défense de l'environnement, de riverains et de mouvements politiques hostiles à un "modèle de développement dépassé" ont également manifesté. Noël Mamère, Marie Bové ou encore Monique De Marco, tête de liste du mouvement écologiste en Aquitaine, devaient aussi défiler.

"La LGV doit être arrêtée"

"LGV: à qui profite le crime?", "les dés ne sont pas jetés : la LGV doit être arrêtée" ou encore "n'endettons pas nos enfants", pouvait-on lire notamment sur les nombreuses banderoles déployées.

Une "charte d'Hendaye"

Un texte commun, baptisé "Charte d'Hendaye", a été adopté par des dizaines de collectifs et mouvements politiques de France, d'Espagne et d'Italie réunis à Hendaye samedi. Avec un objectif : fédérer les mouvements européens opposés à la construction de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse.

Le texte dénonce des projets qui constituent "un désastre écologique, socio-économique et humain" pour les zones traversées. Les adversaires des nouvelles lignes estiment que "la construction des LGV (...) est contraire à la notion de développement durable" tandis que "l'expansion aberrante des transports, déchaînée par le capitalisme globalisé", favorise la "délocalisation sauvage".

La Charte appelle la Commission européenne et le Parlement européen à une "réflexion sur l'absurdité et la non-nécessité de grandes infrastructures". Le texte demande dans un premier temps aux gouvernements français, espagnol et italien "l'arrêt immédiat des travaux et projets de LGV pour entamer un débat public uniforme au niveau européen".

Le 17 octobre dernier, 10.000 personnes avaient déjà défilé dans les rues de Bayonne pour clamer leur hostilité au projet.