Nice : un mariage suspendu car la future épouse se "radicalisait"

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
Christian Estrosi pointe "le phénomène de radicalisation amplifié" dans lequel était engagée la future mariée.

A Nice, la justice s'est opposée à la célébration du mariage civil d'un couple musulman. La future mariée "était engagée dans un phénomène de radicalisation amplifié ces derniers mois", a expliqué mardi le député-maire UMP de la ville Christian Estrosi. Après avoir appris que leur mariage était suspendu, le couple s'est rendu lundi après-midi à l'état civil de la mairie pour exprimer son mécontentement, a indiqué la mairie de Nice, qui précise que la jeune femme était vêtue d'une tenue "proche du niqab".

Suspension et enquête. Le maire de Nice, qui a indiqué avoir eu "un doute légitime sur la sincérité de l'union à célébrer", avait saisi le procureur de la République comme le prévoit l'article 175-2 du Code civil. Le parquet a ensuite "prononcé un sursis à la célébration du dit mariage" en attendant de mener l'enquête.

La cellule de lutte, d'écoute et d'action contre les dérives fondamentalistes mise en place par la ville de Nice en octobre dernier avait "signalé que la future épouse était engagée dans un phénomène de radicalisation amplifié ces derniers mois", a précisé Christian Estrosi. Cette cellule municipale, qui aide 20 familles, a déjà fait l'objet de 200 appels et 30 signalements.

Fiché à la DGSE. Quant au futur marié, il avait été condamné le 21 janvier par le tribunal correctionnel de Nice, ainsi que deux autres hommes de confession musulmane, à six mois de prison avec sursis pour avoir agressé un boulanger qu'ils accusaient de ne pas être un "bon musulman". L'homme faisait l'objet d'une fiche d'individu à surveiller à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSE), comme étant susceptible d'aller faire le djihad à l'étranger.