Neo sécurité: la cessation de paiement retirée

Le "dirigeant de Neo Sécurité s'est engagé à quitter ses fonctions sans indemnité dans le cadre (d'une) cession", précise le communiqué.
Le "dirigeant de Neo Sécurité s'est engagé à quitter ses fonctions sans indemnité dans le cadre (d'une) cession", précise le communiqué. © REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le tribunal de commerce de Paris a précisé que l'audience prévue jeudi aura lieu.

Nouveau rebondissement dans le dossier Neo sécurité. La société de gardiennage a annoncé mercredi avoir retiré sa déclaration de cessation de paiement déposée la semaine dernière auprès du tribunal de commerce de Paris, après l'octroi par les pouvoirs publics d'un délai supplémentaire pour le paiement de charges.

"Le retrait de la déclaration de cessation des paiements a été rendu possible grâce au soutien de l'Etat qui a décidé de donner à la société les moyens de poursuivre et de finaliser les discussions avancées en cours avec certains candidats repreneurs identifiés comme sérieux", a indiqué le groupe Neo sécurité dans un communiqué, actionnaire à 100% de la société Neo Security en difficultés financières. "L'audience prévue jeudi prochain à 10 heures, qui n'a plus d'objet, devrait donc être annulée évitant ainsi un redressement judiciaire dont les conséquences auraient pu être désastreuses", a relevé le groupe.

"Honorer les engagements"

Toutefois, le tribunal de commerce de Paris a précisé que l'audience prévue aurait lieu dans tous les cas. Les accords avec "l'investisseur qui sera retenu permettront la poursuite de l'activité et le maintien de l'emploi et devront être conclus avant le 30 juin prochain", a indiqué le tribunal. "Neo Security continuera à honorer l'ensemble de ses autres engagements financiers à l'égard de ses créanciers, partenaires et fournisseurs. Les salaires, frais et heures supplémentaires des 5.000 salariés de l'entreprise seront payés comme à l'accoutumée sans aucune interruption", a-t-il assuré.

De son côté, le ministère de l'Industrie a annoncé mercredi matin dans un communiqué que Neo Security allait bénéficier d'un délai supplémentaire dans le paiement de certaines charges, sans autre précision. Un porte-parole de Neo sécurité a indiqué que le report de paiements devrait concerner des charges fiscales et sociales et atteindre les "montants nécessaires".

Le président du groupe Jean-Michel Houry, ancien de la Brink's critiqué par les syndicats pour son salaire et sa gestion, avait indiqué son entreprise avait besoin d'un prêt-relais de 15 millions d'euros pour continuer à fonctionner. "Je n'ai eu qu'un seul objectif : sauver Neo Security, maintenir sa pérennité chez nos clients et tous ses emplois. Les actionnaires, dont moi, vont céder l'entreprise pour 1 euro à un repreneur s'inscrivant dans cette logique", a indiqué Jean-Michel Houry, cité mercredi dans le communiqué de son groupe.

"Engagé des discussions"

Le ministère de l'Industrie a fait savoir mercredi qu'il avait "engagé des discussions avec plusieurs repreneurs potentiels pour Neo sécurité", et évoqué "des groupes de premier plan comme Securitas ou Fiducial, mais aussi des consortiums d'entreprises locales, et des fonds d'investissement". Il a également précisé dans son communiqué que "le dirigeant de Neo sécurité s'est engagé à quitter ses fonctions sans indemnité dans le cadre (d'une) cession".

Née en mars 2009 de la reprise des activités françaises, très déficitaires, du groupe britannique G4S, l'entreprise Neo sécurité devait subir une restructuration dans la foulée. L'opération ayant pris du retard, elle avait été placée en procédure de sauvegarde en mars 2011.