Musulin : le parquet fait appel

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le procureur a fait appel de la condamnation de l’ex-convoyeur à trois ans de prison ferme.

Condamné mardi soir à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon, Toni Musulin devra comparaître à nouveau devant la justice. Le procureur de la République Marc Désert a en effet annoncé qu’il faisait appel de la condamnation de l’ex-convoyeur, accusé d’avoir dérobé 11,6 millions d’euros dans son fourgon, dont 2,5 millions n’ont toujours pas été retrouvés

Une peine de cinq ans de prison ferme, soit la peine maximale, avait été requise à l'encontre du convoyeur de 39 ans, poursuivi pour tentative d'escroquerie et vol. "La peine doit nécessairement tenir compte du bénéfice que l'auteur de l'infraction est susceptible de retirer. Et l'attitude de Toni Musulin, qui n'a rien dit et souhaite capitaliser sur le produit de son vol, incite à davantage de sévérité", a souligné Marc Désert.

"Plus déterminés que jamais"

Dans le camp de l'ex-convoyeur, on a accueilli la nouvelle avec sérénité. "Je m'en réjouis", a réagi l'avocat de Musulin Hervé Banbanaste, soulignant que, du coup, il allait aussi "faire appel" de la condamnation et "demander une diminution de la peine". "On va continuer notre bataille procédurale", a-t-il poursuivi à propos des recours devant la Cour de cassation et la Cour européenne des droits de l'Homme, qui auraient été abandonnés s'il n'y avait pas eu appel.

Maître Banbanaste a également indiqué qu'il "envisageait de faire une demande de mise en liberté" du convoyeur, qui a déjà passé six mois en détention provisoire. "Je pensais qu'on aurait pu en rester là" et que le tribunal "avait bien vu tous les contours de ce procès et pas uniquement l'aspect spectaculaire, c'était le citoyen Toni Musulin qui était jugé et non pas la star médiatique", a renchéri son autre conseil, Me Christophe Cottet-Bretonnier. "On continue, plus déterminés que jamais", même si Musulin "avait envie de tourner la page",

Lors de l'audience, mardi, Toni Musulin a dit avoir agi pour dénoncer ses conditions de travail. "On me présente comme Robin des Bois. Non, je suis normal, j'ai toujours travaillé, je n'ai pas pris de vacances pendant dix ans", a-t-il déclaré à la barre.