Les parents de la fillette de cinq ans, morte mardi asphyxiée par les barreaux de son lit au Centre hospitalier de Mulhouse, ont déposé plainte lundi matin pour "homicide involontaire".
L'enquête sur ce décès se poursuit "en flagrance", a précisé le procureur qui envisage d'ouvrir "en fin de semaine" une information judiciaire pour homicide involontaire par négligence et défaut de surveillance, pouvant déboucher sur des mises en examen.
La fillette, qui souffrait d'une maladie génétique et ne pouvait ni parler ni marcher, avait été retrouvée le 31 juillet au matin inanimée dans son lit d'hôpital, la tête coincée entre les barreaux et le matelas, le corps ayant glissé hors du lit. Malgré des soins intensifs, l'enfant est morte quatre jours plus tard, le mardi suivant.
La fillette avait été piégée par les barres de protection qui avaient été ajoutées à son lit, un lit d'adulte. Le procureur de Mulhouse avait indiqué que "le service de pédiatrie (de l'hôpital) avait saisi la direction compétente pour signaler la nécessité de remplacer ces protège-barrières qui étaient vétustes, mal adaptés. Mais malheureusement, il n'y a pas eu de suites", selon lui. Selon l'Agence française de sécurité sanitaire (Afssaps), quatre décès comparables à celui-ci avaient motivé dès 2008 le lancement d'études pour rendre ces lits plus sûrs. "Il faut être prudent,mais l'enfant a été, semble-t-il, victime de négligences", a aussi déclaré le procureur.