Mobilisation autour du TK Bremen

Les autorités assurent que la pollution entraînés par l'échouage du cargo est '"limitée"
Les autorités assurent que la pollution entraînés par l'échouage du cargo est '"limitée"
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avec AFP , modifié à
Le bateau victime de la tempête Joachim, devrait être démonté. Le pompage du fuel s'intensifie.

Que faire du cargo maltais qui s’est échoué vendredi sur un plage du Morbihan, victime de la tempête Joachim ? Selon toute vraisemblance, et vu son état, le navire devrait être déconstruit compte tenu de l'état de sa structure, qui sera réévaluée une fois ses réservoirs de carburant entièrement pompés, a indiqué la préfecture maritime de l'Atlantique.

"Rien n'empêche le commandant de sortir"

"On va vers une déconstruction compte tenu de l'état du bateau car la coque n'est pas intègre et la structure a travaillé", a indiqué vendredi le porte-parole de la préfecture maritime de l'Atlantique, Marc Gander lors d'un point presse à Vannes. "Une fois les cuves vidées on refera un diagnostic pour savoir s'il doit être déconstruit ou remorqué", a-t-il ajouté. Dans l'hypothèse d'une déconstruction, Marc Gander a indiqué que "cela pourrait durer plusieurs semaines, voire des mois".

Quant à savoir si le bateau a commis une imprudence en prenant la mer jeudi après-midi, à quelques heures de l'arrivée de la tempête Joachim sur les côtes françaises, Marc Gander a souligné que "la mer est le dernier domaine de liberté". "Rien n'empêche le commandant de sortir : il est de la responsabilité d'un commandant de navire de savoir s'il appareille ou non", a-t-il ajouté. "La justice déterminera s'il a enfreint des règlements maritimes", a-t-il ajouté

L'armateur maltais a pris ses responsabilités et assumera financièrement les frais engagés, a encore indiqué le porte-parole. Selon lui le bateau, contrôlé en Bulgarie en juillet 2011, était en règle et apte à naviguer. Le capitaine et ses 18 hommes d'équipage, secourus la nuit dernière, ont été entendus par les enquêteurs vendredi.

Pollution "relativement faible"

Désormais, c’est la perspective d’une pollution qui inquiète. Au total, le cargo avait dans ses réservoirs au départ de Lorient 190 tonnes de fuel et 40 tonnes de gasoil, selon les derniers chiffres communiqués vendredi soir. Un premier dispositif de pompage a été mis en place en fin de journée par les équipes de la préfecture maritime à bord du navire, avec la collaboration des sapeurs-pompiers à terre, puis les équipes ont été évacuées par mesure de précaution pour ne pas être à bord à marée haute. "A 5h30 demain elles seront à pied d'oeuvre", a indiqué le porte-parole de la préfecture maritime.

60m3 de fuel répandus dans la mer

Samedi, en fin d'après-midi, à l'issue d'une cellule de crise, la mairie d'Etel annonçait que le cargo maltais TK Bremen, avait répandu dans la mer 60 m3 de carburant. "Selon les chiffres qui viennent de nous être communiqués : il y avait en réalité au total 180 m3 de carburant dans les réservoirs au moment de l'échouage", a déclaré Guy Hercend, maire-adjoint d'Etel.

"Les pompages de vendredi, comme en fait celui de samedi, pour des raisons techniques, n'ont pas permis d'en sortir une quantité significative et les experts ont indiqué qu'il n'y avait plus que 120 m3 à vider. Cela signifie que 60 m3 sont allés dans la mer", a-t-il ajouté. Selon lui, en revanche, la brèche qui a occasionné cette fuite a pu être réparée totalement. De nouvelles pompes plus puissantes, venues des Pays-Bas, étaient attendues dans la nuit de samedi à dimanche pour pouvoir mener à bien le pompage.

Un premier barrage flottant, installé vendredi, a été renforcé samedi par un autre dispositif venu de Saint-Nazaire, a indiqué le préfet du Morbihan Jean-François Savy. Pour la dépollution, après une centaine d'hommes vendredi, 150 sapeurs-pompiers ont été déployés samedi, a-t-il ajouté.