Pour Monseigneur Stanislas Lalanne, évêque de Coutances et d'Avranches, invité d’Europe 1 lundi matin, le fait que le pape aborde la question du préservatif, dans un livre d’entretiens à paraître mardi, n’est pas "une révolution". Alors que Benoît XVI a dit admettre l’utilisation du préservatif "dans certains cas", "pour réduire les risques de contamination" avec le virus VIH du sida, l’ancien secrétaire général de la conférence des Evêques de France estime que "les choses sont dites plus clairement qu’elles ne l’ont été jusqu’à présent". "Quand il y a risque de mort, de contamination et de danger, c’est un pis aller", estime Monseigneur Stanislas Lalanne. "C’est vrai que Jean-Paul II n’avait jamais employé le mot de préservatif, c’est le premier pape qui en parle", reconnaît-il. Jusqu'ici, le Vatican réprouvait l'usage du préservatif même pour prévenir la transmission de maladies et se disait opposé à toute forme de contraception autre que l'abstinence. Mais, tient à préciser l’Evêque : "Le pape n’a pas changé fondamentalement de position. Il dit bien que la position morale de l’Eglise, c’est de dire que l’éducation à l’affectivité et à l’amour, cela passe par d’autres moyens que simplement le moyen technique du préservatif".