Merah : les proches des victimes amers

© MaxPPP
  • Copié
CB avec AFP , modifié à
Les familles des victimes tuées par Merah déplorent de ne pas avoir été invitées au défilé du 14 juillet.

"Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement ne nous a pas conviés au défilé du 14 juillet, au même titre que les autres familles endeuillées par la perte de leurs proches qui étaient présentes". Les familles des trois militaires tués par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban les 11 et 15 mars déplorent ne pas avoir été conviées au défilé du 14 juillet.

"Deux poids deux mesures"

Dans un communiqué, Albert Chennoufle, père d'un des deux militaires tués, souligne que les victimes avaient été "assassinés par un terroriste sur le sol français". Albert Chennouf assure que la famille de l'autre victime du 17e Régiment de génie parachutiste tuée à Montauban, Mohamed Legouade, et celle du militaire tué quatre jours plus tôt à Toulouse, Imad Ibn Ziaten, sont solidaires de sa démarche. L'avocate d'un quatrième militaire grièvement blessé à Montauban, Loïc Liber,  désormais tétraplégique, n'a pu être jointe, a-t-il précisé.

"Y a-t-il alors une différence entre nos enfants assassinés par un terroriste sur le sol français et des soldats morts sur le sol afghan ?", demandent les auteurs. Les familles ont "senti un traitement de deux poids deux mesures", ajoutent-ils. Albert Chennouf a ainsi regretté à plusieurs reprises que les militaires victimes de Merah "ne soient pas considérés comme morts pour la France mais morts en service, alors qu'ils étaient visés parce qu'ils représentaient la République".

"Nous déplorons cette amnésie"

De son côté, la famille d'Imad Ibn Ziaten a demandé que le maréchal des logis-chef du 1er Régiment du train parachutiste reçoive la Légion d'honneur à titre posthume et soit reconnu comme "victime de guerre".

"Nous déplorons vivement cette amnésie, cette disparité nous touche et on s'interroge surtout lors de cette journée chargée d'émotion et de symbole d'unité national" conclut le communiqué des familles. Et Albert Chennouf de préciser sa démarche : "nous souffrons du matin au soir, nous nous sentons oubliés, mis à l'écart".