McDonald's trompé sur la qualité de sa viande ?

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Frédéric Frangeul , modifié à
Le groupe a suspendu son approvisionnement auprès de Castel Viandes, visé par une enquête.

L’INFO. Après Flunch, c’est au tour de McDonald’s d’être victime de livraison de viande suspecte de la part du fournisseur Castel Viandes. L’enseigne a suspendu son contrat avec la société basée à Châteaubriant, en Loire-Atlantique, selon une information révélée jeudi par Le Parisien. Des révélations qui interviennent alors que Castel Viandes est visé depuis février par une enquête préliminaire menée pour "tromperie ", à la suite d’une dénonciation sur ses pratiques.

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Des morceaux impropres. Selon Le Parisien, Castel Viandes, qui fournit chaque jour plusieurs tonnes de morceaux de bœuf à McDonald’s, aurait vendu plusieurs lots de viandes souillées à l’enseigne en août 2008. Ces morceaux de viandes étaient destinés à confectionner les hamburgers de la chaîne de fast-food. Les souillures en question proviendraient d’accidents de découpe au cours desquels la viande aurait pu être contaminée.

L’approvisionnement suspendu.  Par mesure de précaution, McDonald’s a décidé le 1er mars de suspendre son approvisionnement auprès de Castel Viandes.  "Nous sommes prêts à reprendre les approvisionnements dès lors que les garanties pour assurer la qualité du produits aux consommateurs seront assurés", a fait savoir McKey, la centrale d’achats de McDonald’s, dans un communiqué.

D’autres cas ? Reste que les suspicions se multiplient autour de Castel Viandes. Outre McDonald’s, plusieurs autres enseignes de restauration ou de l’agro-alimentaire, telles Flunch, Lustucru ou William Saurin, se seraient déjà plaints de la qualité de la viande vendue par leur fournisseur depuis 2007.  Selon Le Parisien, des morceaux présentés comme venant de l’avant de la vache était en réalité constitué de déchets tombés à terre et auraient été livrés à Lustucru et William Saurin.

Castel  Viandes se défend. De son côté, la société se défend de toute falsification sur la qualité de sa viande. "C’est absolument faux ! Il n’y a absolument pas de tromperie", a rétorqué Me Benoît Chabert, l’avocat de Castel Viandes, cité par Lefigaro.fr. La société envisagerait d’ailleurs de porter plainte contre Le Parisien.  

Une enquête en cours. Sur le plan judiciaire, l’enquête pour "tromperie" sur la qualité des produits, lancée en février dernier, suit son cours. A l’origine de cette procédure, les révélations d’un ancien cadre de Castel Viandes. Licencié en 2008, cet homme avait dénoncé en novembre dernier des pratiques douteuse chez son ex-employeur.  A l’époque, Castel Viandes avait fustigé "les dénonciations calomnieuses d’un employé licencié".