Marseille : un prof de danse pédophile ?

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avec Yann Terrou
Un homme est accusé d’avoir abusé de ses élèves, en ayant recours au chantage.

A Marseille, un professeur de danse a été mise en examen samedi pour corruption et atteintes sexuelles aggravées sur mineurs, par personne abusant de son autorité. Selon La Provence, l’homme, âgé de 26 ans, est accusée d’avoir abusé de plusieurs de ses élèves, parfois très jeunes en leur faisant du chantage à la réussite. Il risque dix ans de prison.

"Tu sais ce qu’il faut faire pour réussir"

Ce professeur avait semble-t-il pour habitude de demander à chacune de ses élèves une photo d’elle… toute nue. Un jour, l’une des adolescentes n’a pas obéi et s’est vu menacée immédiatement d’être mise à l’écart lors des spectacles. D’autres élèves, pour rester dans la lumière, serait allée jusqu’à accepter des fellations.

"Il leur disait : ‘Tu sais ce qu’il faut faire pour réussir’. Ma fille savait très bien ce que ça voulait dire", témoigne pour Europe 1 une mère de famille dont la fille a refusé les avances du professeur. "Avant, il lui avait dit qu’il voulait plus que deux bisous, et il a baissé le pantalon en demandant une fellation. Après, il l’a privé de certains cours."

D’autres révélations

A l’issue de sa mise en examen, le professeur aurait été laissé libre sous contrôle judiciaire, selon Me Gioia, qui représente la plupart des victimes présumées. "Pour moi, c’est une curiosité judiciaire. Je ne comprends, pas, je ne me l’explique pas", s’est-il insurgé au micro d’Europe 1. "Dans un dossier où la fragilité de la vérité est liée au fait qu’on a des jeunes filles qui culpabilisent et qui s’imaginent être responsables de tous les maux. Et là, ces jeunes filles, on leur dit quoi ? On leur dit : ‘c’est pas si grave, il est dehors’."

Pour l’heure, une douzaine de victimes présumées ont été identifiées. Mais les parents des adolescentes redoutent à présent de nouvelles révélations. Car certaines élèves n’ont pas encore trouvé la force de se confier. En outre, les premiers faits dénoncés remontent à 2006, et d’autres accusations émanent d’élèves actuellement en cours. "Il y a 200 jeunes filles qui entrent dans la classe d'âge concernée", assure Me Gioia dans La Provence.