Manif propalestinienne : Cazeneuve met en garde les organisateurs

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avec Reuters , modifié à
INTERDICTION - La manifestation, interdite, devrait tout de même se tenir à Paris. Le ministère de l'Intérieur a déployé 2.000 hommes pour parer à tout débordement.

LE CHIFFRE. Bernard Cazeneuve a appelé samedi  "pour la dernière fois" les organisateurs à renoncer à la manif interdite en soutien aux Palestiniens de Gaza. "J'appelle les organisateurs à se conformer à la loi et à l'interdiction faite par le Conseil d'Etat", a déclaré le ministre de l'Intérieur. Ils seraient tenus pour "responsables des débordements (...) et passibles de sanctions pénales", a ajouté le ministre dans une déclaration à la presse au ministère, juste après la confirmation par le Conseil d'Etat de l'interdiction de la manifestation décidée par la préfecture de police en raison de "risques de troubles à l'ordre public".

Toutefois, le gouvernement a mobilisé à Paris 20 unités de CRS et de gendarmes mobiles, soit environ 2.000 hommes, pour parer à tout débordement lors d'une manifestation pro-palestinienne maintenue par ses organisateurs malgré son interdiction, a-t-on appris auprès du ministère de l'Intérieur.

Ce dispositif devra notamment protéger les personnes et les lieux de culte, précise-t-on de même source. "Si on a interdit la manifestation, c'est que nous pensons qu'il y a des risques de troubles à l'ordre public", ajoute-t-on au ministère de l'Intérieur.

Le Conseil d'Etat a confirmé samedi cette interdiction mais les organisateurs paraissent résolus à transformer ce défilé, qui devait initialement se dérouler entre les places de la République et de la Nation, en rassemblement statique à partir de 15h.

Un rassemblement contre l'intervention israélienne dans la bande de Gaza, interdit mais maintenu par les mêmes organisateurs dans le quartier de Barbès, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, le 19 juillet, a dégénéré en affrontements violents.

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