Malaises en série au collège d'Artix

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MALAISE - Malgré des travaux pour mettre aux normes l'établissement, de nouveaux malaises ont eu lieu jeudi. Quelle en est la cause ?

Quelles sont les causes des malaises successifs au collège d'Artix, dans les Pyrénées-Atlantiques ? Pour tenter de percer ce mystère, les experts de l'Apave (un organisme de contrôle de risques) vont réaliser différents tests, à partir de lundi et ce, jusqu'aux vacances d'été. Ces derniers ont pour mission de vérifier la viabilité sanitaire des nouveaux bâtiments du collège mis sur pied en janvier 2014. Depuis le début de l'année, élèves et enseignements ont été victimes de malaises.

Quinze élèves souffrent de maux de tête. Le dernier en date remonte à jeudi. Une quinzaine d'élèves, ainsi que leur professeure ont été indisposés, lors de la troisième heure de cours. Une jeune fille a fait un malaise avant d'être transférée, par ses parents, à l'hôpital de Pau. Une de ses camarades de classe, qui souffre d'asthme, s'est elle aussi montrée incommodée. Est ensuite venu le tour de la professeure, qui a alors ouvert les fenêtres. Au total, quinze élèves ont confié avoir ressenti des troubles.

Présents à l'établissement, le médecin scolaire et l'infirmière n'ont constaté aucun symptôme attestant d'une quelconque gravité, rapporte La République des Pyrénées. Elles ont toutefois confirmé les maux de tête des élèves. Des symptômes qui interpellent la direction de l'établissement et les parents d'élèves.

Le collège pourtant mis aux normes. Car l'établissement a déjà été en proie à une série de malaises en février dernier. Le collège avait même été fermé le temps de remédier au problème. Des analyses avaient mis en avant la présence trop importante de formaldéhydes, un gaz qui peut être inflammable à température ambiante. L'établissement avait alors installé des systèmes de ventilation mécanique contrôlée dans toutes les salles de classe.

Des malaises d'ordre psychiques ? Alors pourquoi une telle "rechute" ? "Il n'y a pas de liens entre les composants mesurés dans l'air et les malaises", note Arnaud Mandement, directeur général des services du conseil général, institution en charge des locaux des collèges. "Cela ne viendrait pas d'éléments chimiques. On procède par élimination", indique pour sa part Martine Charron, médecin de l'Institut national de veille sanitaire (INVS), interrogée par La République des Pyrénées. Cette dernière pointe un "syndrome collectif inexpliqué" qui touche notamment les établissements neufs.

Ces séries de malaises seraient donc plutôt d'ordre psychiques selon les spécialistes. Selon Michel Noussitou de l'Agence régionale de santé (ARS), ce genre de phénomènes sont difficiles à régler et peuvent durer jusqu'à six mois.