Ligonnès : rentrée avec émotion à Nantes

La rentrée, au collège-lycée de La Perverie à Nantes, va se faire dans la douleur.
La rentrée, au collège-lycée de La Perverie à Nantes, va se faire dans la douleur. © GOOGLE MAPS
  • Copié
avec Pierre-Baptiste Vanzini , modifié à
Après les vacances de Pâques, les amis des enfants Ligonnès reprennent le chemin de l’école.

Il manquera deux noms à l’appel au collège-lycée de La Perverie à Nantes, lundi. Ceux d’Anne et Benoît Dupont de Ligonnès. Tous les deux ont été retrouvés morts, dans le jardin familial, avec leurs frères et leur mère. Le drame est intervenu juste avant les vacances de Pâques.

Depuis, leurs proches ont organisé une marche blanche en hommage à Agnès et à ses quatre enfants âgés en 13 et 20 ans. Une fleur blanche à la main, 450 personnes ont porté un "message d’amour et d’espoir". Les obsèques des cinq membres de la famille Dupont de Ligonnès se sont ensuite déroulées, une semaine après la découverte de leurs corps. De nombreux messages d’amour et d’amitié ont été délivrés, avec beaucoup d’émotions.

La cellule psychologique n'a pas eu le temps d'intervenir

Les amis des enfants de la famille étaient également présents. La plupart ont été très marqués par la tuerie. Pourtant, ils n’ont pu, pour la plupart, être reçus par la cellule psychologique mise en place dans l’établissement de La Perverie, où étaient scolarisés Anne et Benoît.

Les médecins n’ont eu qu’une seule journée pour intervenir, avant le départ en vacances des collégiens et lycéens. Le directeur d’établissement regrette aujourd’hui, a-t-il dit au micro d’Europe 1, que la cellule psychologique n’ait pu rester quatre à cinq jours d’affilés pour accueillir les élèves qui le souhaitaient. Plus de 15 jours après le drame, Olivier Bouissou a décidé de la "remettre en place, dans la semaine, pour mieux accompagner les jeunes".

"Le travail de deuil est long et dépressif", assure-t-il :

Et le deuil est d’autant plus difficile que "certains n’ont pu assister aux obsèques" d’Anne et Benoît, explique le directeur du collège-lycée de La Perverie. Par conséquent, "pour ceux-là, la page est à tourner d’une autre façon", juge-t-il.

Une réunion aura lieu lundi soir dans l’établissement, au soir de la première journée de cours après quinze jours de vacances. Il s’agira pour les professeurs et le directeur de l’établissement de déterminer combien de psychologues auront besoin d’intervenir dans la semaine.