Christophe Régnard, président de l'Union syndicale des magistrats (USM) et Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature, ont expliqué mardi sur Europe 1 les raisons de leur manifestation, prévue ce jour. Une vingtaine de syndicats de magistrats, avocats, personnels judiciaires et pénitentiaires appellent en effet à manifester à Paris pour protester contre la réforme engagée par Michèle Alliot-Marie. Les deux syndicalistes ont dit souhaiter par ce mouvement "dénoncer une situation assez inquiétante", qui consiste en la suppression du juge d'instruction. Les deux hommes déplorent que le projet de réforme soit "déjà ficelé", et récusent un quelconque "corporatisme" (tous deux sont juges d'instruction, ndlr): "nous sommes favorables à une réforme", ont-ils soutenu. Christophe Régnard et Matthieu Bonduelle estime que la suppression du juge d'instruction doit nécessairement engager une modification du statut du parquet. Dans le cas inverse, ce dernier "maîtrisera toutes les affaires pénales". "La réforme qu'on nous propose pose un vrai problème démocratique", ont-ils dit, craignant un parquet "aux ordres". La manifestation partira en début d'après-midi du Palais de Justice de Paris.