Les intempéries vont coûter cher

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Frédéric Frangeul avec Walid Berrissoul , modifié à
ZOOM - Les compagnies d’assurances ont été très sollicitées depuis 3 jours par les automobilistes.

Des pannes en série. Après trois jours d'intempéries, les compagnies d'assurance restent sur le qui-vive. 90.000 automobilistes, au minimum, ont été touchés par des pannes et ont eu besoin d’assistance. Car les problèmes sont légions. De la batterie atone à la voiture bloquée en rase campagne, en passant par la tôle froissée après une glissade, les possibilités de panne n'ont pas manqué. 

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Les assureurs débordés. Mondial Assistance, qui couvre un Français sur quatre, a enregistré 20.000 appels, uniquement pour les journées de lundi et mardi. "C’était très intense. Dans le nord du pays, j’ai rarement connu ça", explique Pascal Fanton, le directeur des opérations de l’assureur. "Dès cinq heures, les premiers automobilistes qui se lèvent et prennent leur voiture nous sollicitent déjà" ajoute-t-il. Pour faire face à cet afflux d’appels, toutes les équipes ont été renforcées. "Des gens qui travaillent habituellement sur la santé sont ainsi venus donner un coup de main sur l’automobile", explique Pascal Fanton.

Des délais allongés. En temps normal, l’intervention de la dépanneuse est contractuellement garantie en moins d’une heure. Mais, en raison des circonstances exceptionnelles, le délai est allongé et peut aller jusqu’à vingt-quatre heures. Une chose est sûre : rien que pour le secteur automobile, le coût de cette vague de froid promet d’être très élevé pour les assureurs. En moyenne, le coût d’une réparation après un accident lié aux intempéries se monte à 1.200 euros, à multiplier par le nombre de véhicules accidentés.

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La facture s’annonce salée. A titre d’exemple, l’épisode neigeux de février 2012 avait coûté, au total, 500 millions d’euros aux assureurs. Eric Lemaire, le président d’Axa Prévention, rappelle dans le journal Le Parisien que si les problèmes des automobilistes sont les premiers à remonter, "les problèmes d’infiltrations, de dégâts des eaux, de canalisations qui explosent ou même d’incendies provoqués par des courts circuits" arrivent après le dégel. Autant d’éléments susceptibles d’alourdir encore la note des assureurs.