Les élèves de 5ème bientôt évalués

L’évaluation aurait un but statistique selon la circulaire.
L’évaluation aurait un but statistique selon la circulaire. © MAXPPP
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avec Noémie Schulz , modifié à
INFO E1 - Dès l’an prochain, des collèges volontaires testeront cette évaluation, au grand dam des syndicats.

Après le CE1 et le CM2, le gouvernement va mettre en place une évaluation pour les élèves de cinquième. Elle aura lieu en fin d’année, au troisième trimestre, et elle portera sur deux matières seulement : le français et les mathématiques.

La phase d'expérimentation va commencer à la rentrée prochaine. Seuls les collèges volontaires la testeront auprès de leurs élèves volontaires. Mais pour les syndicats, il ne fait pas de doute que cette nouvelle évaluation aura pour vocation d’être élargie à tous. Pour Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa, une évaluation en fin de cinquième, c’est "le risque d’écarter les élèves en difficulté du collège traditionnel".

"L’évaluation fin de cinquième pourrait très très vite devenir une espèce d’évaluation permettant un premier tri sélectif à l’intérieur du collège. Ca c’est particulièrement inquiétant", souligne Christian Chevalier.

"Un premier tri sélectif à l’intérieur du collège" :

Dans la circulaire de rentrée qu'a pu consulter Europe 1, il est précisé que cette évaluation, à mi-chemin entre celle du CM2 et le diplôme du brevet, a surtout pour but de fournir des informations statistiques. Une explication qui ne rassure pas les syndicats. Le SE-Unsa a d’ailleurs prévu de déconseiller aux équipes pédagogiques de se porter volontaires pour expérimenter cette évaluation.

Une évaluation "pour les statistiques"

Le syndicat de parents d'élèves FCPE s'est prononcé contre ce type d'évaluations. "Nous somme favorables à des évaluations mais pas en fin d'année car elles ne sont utiles ni aux élèves ni aux enseignants. Elles ne seront utiles que pour des statistiques d'évaluation du système et pour cela, nous prétendons qu'il faut travailler par échantillons", a réagit sur Europe 1 Jean-Jacques Hazan, le président de la FCPE. "Il faut qu'il y ait une évaluation normative, mais qui soit surtout formatrice, c'est-à-dire faite en début d'année. On voit ce qui va bien ou pas et on améliore la pratique. En fin d'année, ça sert à quoi ?", a-t-il demandé.