Les ambulanciers roulaient trop vite

Deux ambulanciers de Valence sont accusés par leur direction d'avoir dépassé les limitations de vitesse sans situation d'urgence.
Deux ambulanciers de Valence sont accusés par leur direction d'avoir dépassé les limitations de vitesse sans situation d'urgence. © MAXPPP
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avec Emilie Nora
Deux employés du centre hospitalier de Valence sont convoqués pour répondre d’excès de vitesse.

Deux ambulanciers employés par le centre hospitalier de Valence, dans la Drôme, ont récemment été convoqués par leur hiérarchie pour un entretien disciplinaire. Leur faute : avoir multiplié les excès de vitesse lors de leurs interventions. Pour se défendre, les deux hommes, stupéfaits de la démarche de leur direction, évoquent le caractère d’urgence de leur métier. Mais la direction estime qu’à au moins quatre reprises, les excès de vitesse sont injustifiables.

 

Ils n’ont d’ailleurs utilisé dans ces cas-là ni avertisseur sonore, ni gyrophare, argumente l’hôpital. "Dans l’appréciation des quatre interventions, la notion d’urgence n’y est pas", affirme ainsi Claude Zammour, chef du service Samu-Smur de l’établissement. "Il y a eu des retours à vide de patient, sans intervention rapide à faire secondairement. Et dans deux autres cas, une fois sur l’aller, une fois sur le retour, il n’y avait pas la notion d’urgence qui pouvait s’appliquer."

 

"Ils ont un sentiment d’injustice"

 

Depuis le mois de juin, une procédure autorise les ambulanciers à dépasser la vitesse maximale de 20 km/h. "Le sens de la procédure, c’était de les responsabiliser, sauf que dans les faits elle n’est pas réellement applicable", déplore Anissa Chibane, déléguée CGT à l’hôpital de Valence. "Donc elle les met en difficulté. Ils ont conscience qu’en cas d’urgence chaque minute compte. Que le retour aussi est important. Puisqu’il faut toujours une équipe prête au départ. Donc ça les met en difficulté, et en souffrance aussi. Ils ont un sentiment d’injustice."

 

Les deux ambulanciers concernés feront face à leur hiérarchie le 6 décembre prochain pour un entretien disciplinaire. Ils devraient vraisemblablement faire l’objet d’un simple avertissement.