Un Français sur dix a changé de département au cours des cinq dernières années. Une étude de l’Insee publiée mardi révèle que 5,8 millions de personnes recensées en France entre 2004 et 2008 résidaient dans un autre département cinq ans plus tôt.
L'ouest de la France attire de plus en plus de nouveaux habitants, alors que le sud perd un peu de son attractivité, et que le nord et le Bassin parisien connaissent plus de départs que d'arrivées. Au sud d'une ligne allant du Finistère à la Haute-Savoie, tous les départements, à l'exception de la Charente et des Bouches-du-Rhône, bénéficient d'un solde migratoire positif.
Dans tous les départements du nord et du nord-est, les départs sont plus importants que les arrivées. En Ile-de-France, en particulier à Paris et en Seine-Saint-Denis, les départs l'emportent largement. Dans la plupart de ces régions en déficit migratoire, la population ne baisse pas pour autant, car le nombre élevé de naissances compensent les départs.
Les départements ruraux sont de plus en plus attractifs. Le phénomène, déjà observé dans les années 90, se renforce tant dans l'ouest (Vendée, Morbihan et Côtes-d'Armor), que dans le sud-ouest (Tarn-et-Garonne, Tarn, Landes, Aude et Ariège), et le Massif central (Corrèze et Creuse). Le Cantal, les Deux-Sèvres ou la Saône-et-Loire, qui connaissaient encore dans la décennie précédente un solde migratoire négatif, bénéficient maintenant d'un excédent.