Le procès du gynécologue André Hazout embarrasse les médecins

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et Noémie Schulz , modifié à
JUSTICE - Deux spécialistes de l'infertilité, confrères de l'accusé, doivent témoigner vendredi.

L'info. Les premières alertes des patientes remontent à 1985 mais elles n'ont pas été prises au sérieux tout de suite. Aujourd'hui, le procès du Dr Hazout, éminent spécialiste de la fécondation in vitro, accusé de viols et d'agressions sexuelles sur plusieurs patientes, embarrasse toujours autant la communauté médicale. Vendredi, deux confrères du gynécologue sont appelés à la barre.

Des plaintes classées sans suite. Pendant des années, les plaintes reçues par l'Ordre des médecins contre le Dr Hazout ont été classées sans suite. A chaque fois, l'Ordre semblait se contenter des dénégations de son confrère, un ponte dans son domaine. De nombreuses patientes, victimes d'Hazout, se sont également tournées vers d'autres médecins à qui elles ont raconté ce qu'elles avaient subi. Mais là encore, il ne s'est rien passé.

Des confrères avertis. "Certaines patientes sont parties, ont quitté Hazout, ont vu d'autres médecins par la suite. Et certain d'entre eux ont déclaré que ça ne les surprenait pas. On a assisté à une solidarité de corps, une impunité grâce à laquelle André Hazout savait qu'il pouvait continuer à se livrer à ses agissements criminels", dénonce Me Katz, l'avocat de l'une des victimes.

Des rumeurs mais pas de preuve. Vendredi, le professeur René Frydman, père de la fécondation in vitro, doit notamment témoigner à la barre. Il a travaillé pendant des années avec le docteur Hazout et lui a même remis la légion d'honneur en 2006, près d'un an après l'ouverture d'une information judiciaire pour agression sexuelle. Le docteur Frydman connaissait alors les rumeurs, mais n'avait, dit-il, jamais eu de preuve.

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