Le père retranché veut une nouvelle loi

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TÉMOIGNAGE E1 - Il pourrait descendre de sa grue dès lundi, s'il obtient satisfaction.

L'INFO. Depuis trois jours, Serge Charnay, un père divorcé, est retranché dans une grue à Nantes pour réclamer le rétablissement de son droit de visite sur son fils. L'homme a fait savoir qu'il ne redescendrait qu'après la réunion, prévue dans la semaine et avancée à lundi après-midi, entre des associations de défense des droits des pères et les ministres de la Justice et de la Famille.
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© Capture écran BFM TV

Quel type de décision le fera descendre de sa grue ? "Il faut de vraies avancées car il est plus que temps", a-t-il martelé au micro d'Europe 1."Cela fait dix ans que nous avons des lois qui sont censées privilégier la résidence alternée pour les papas au sein des tribunaux. Aujourd'hui, ce n'est pas appliqué car les juges ne veulent tout simplement pas appliquer la loi", a dénoncé le père divorcé.  

"Un papa n'est pas un sous-parent" :

Qu'attend donc précisément Serge Charnay ? "Une proposition de loi qui impose la résidence alternée par défaut", répond-t-il. "Un papa n'est pas un sous-parent et il faut instaurer l'égalité entre les parents pour le bien de nos enfants et le bien de tous. Il faut arrêter de créer des conflits entre les tribunaux", a-t-il dénoncé. Peu avant, la ministre déléguée à la Famille avait rejeté cette option, estimant sur Europe 1, "qu'Il n'y a pas un système qui puisse l'emporter sur un autre"."Je plaide pour un système de médiation familiale", avait précisé la ministre.

"Notre système manque de médiation familiale" :

Condamné pour soustraction d'enfant. Serge Charnay a été incarcéré quatre mois entre septembre 2011 et janvier 2012. Se sent-il toujours légitime pour revendiquer la garde de son fils ? "Oui, répond-il, car dès l'origine, la maman n'aurait pas dû avoir la garde des enfants alors que j'avais toutes les qualités requises pour avoir la garde de mon fils. Elle travaillait dix heures par jours alors que moi je désirais être père au foyer", se défend-t-il depuis sa grue.

"Je suis ravi que l'on donne la parole aux papas, que l'on entende toutes ces histoires, qui sont plus douloureuses les unes que les autres et qui provoquent des catastrophes chaque jour", s'est-il targué répondant à une question sur l'écho que rencontre son action spectaculaire. "Il y a des papas qui dépriment et d'autres qui se foutent en l'air", déplore-t-il encore, précisant que "c'est très dur de vivre en ne voyant pas du tout son fils ou ses enfants".